Le gouvernement du Tchad par la voix de son ministre des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué, « la grave agression » dont il a été l’objet le dimanche 30 mai à Sourou, un poste transfrontalier avec la RCA.
De sources officielles tchadiennes, des assaillants lourdement armés en provenance de la RCA ont attaqué à Sourou, le poste transfrontalier avec la RCA, tenu par 12 éléments détachés des forces de Défense et de Sécurité tchadienne. L’attaque a fait état d’ »un soldat tué, 5 blessés et 5 autres fait prisonniers pour être exécutés plus tard à Mbang localité centrafricaine non loin de la frontière tchadienne ».
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A N’Djamena, on tient pour responsable de cette attaque, l’armée centrafricaine. « Ce crime de guerre d’une gravité extrême et cette attaque meurtrière et préméditée, planifiée et opérée à l’intérieur du Tchad, dont seul le gouvernement centrafricain en connait les raisons, ne sauraient restés impunis », indique le communiqué.
« Le Tchad tient le gouvernement centrafricain entièrement responsable des conséquences de cette agression caractérisée que rien ne justifie au moment où les deux pays cherchent à mutualiser leurs efforts pour relever les défis sécuritaires communs », souligne la note.
Les accrochages verbaux deviennent légion entre la Centrafrique et le Tchad. Il y’a quelques mois, alors que le Tchad était dirigé par Idriss Deby, Bangui accusait le Tchad de prêter main forte à l’opposant centrafricain François Bozizé pour renverser le régime en place. Des accusations que le chef de la diplomatie tchadienne avait en son temps, réfuté.