Le gouvernement du Bénin va participer à une initiative africaine qui consistera en la création de l’Agence africaine du Médicament (AMA). Une initiative continentale qui vise à sécuriser et harmoniser les règles liées aux médicaments sur le continent.
Selon l’information rapportée dans le Conseil des ministres de mercredi 5 mai 2021, le gouvernement a transmis au parlement le Traité portant création de l’Agence africaine du Médicament (AMA), pour ratification afin d’acter la participation du Bénin à cette initiative continentale.
La création d’une telle agence vise, selon le gouvernement, « à renforcer les capacités des Etats membres et des communautés économiques régionales, dans le cadre de la réglementation des produits de santé en vue d’améliorer l’accès des populations à des produits de qualité, efficaces et sans risques ». Il explique que ladite agence est une Autorité régionale de régulation pharmaceutique.
Pour les autorités du Bénin, « la ratification de ce traité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des réformes du sous-secteur pharmaceutique ». « Elle répond à la vision du Gouvernement d’améliorer les services sociaux de base, et permettra à l’Agence béninoise de Régulation pharmaceutique de bénéficier d’une assistance de l’AMA pour une meilleure mise en œuvre des fonctions de réglementation pharmaceutique et l’assainissement du sous-secteur », indique le CM.
Le rôle de l’Agence africaine du Médicament
Ses fonctions consistent, entre autres, à coordonner et renforcer les initiatives relatives à l’harmonisation de la réglementation des produits de santé ainsi que l’amélioration des compétences des inspecteurs chargés du contrôle des bonnes pratiques de fabrication. L’agence va également désigner, promouvoir, soutenir et suivre les centres régionaux d’excellence réglementaire aux fins de développer les capacités des professionnels de la réglementation des produits de santé.
Notons qu’au Bénin et dans plusieurs pays d’Afrique, les médicaments contrefaits sont légions et circulent facilement entre les frontières. La création de cette agence pourrait également participer à réduire l’importation de ces produits et donc limiter les dégâts qu’ils causent aux populations qui en consomment.