Général à la retraite et ancien membre de l’Assemblée de l’État de Kogi, le Cmdr Folusho Daniel a brossé un tableau misérable de la situation sécuritaire au Nigéria en notant que seule une intervention divine peut sauver le pays d’un effondrement imminent.
Dans un article sur les réseaux sociaux, l’officier supérieur de l’armée nigérian à la retraite Folusho Daniel a fait des remarques peignant un avenir sombre pour le pays. «Notre destruction complète est très certaine et n’est qu’une question de temps, sauf s’il y a une intervention divine. La question de notre anéantissement total et complet n’est plus de savoir si oui ou non? Mais celui de combien de temps? Combien de temps pouvons-nous rester dans ce navire en train de couler et qui est le prochain à tomber par-dessus bord? », a indiqué l’officier.
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«Le Nigéria est aujourd’hui dans un état de siège et de guerre totaux. Nous sommes maintenant quotidiennement fauchés, intimidés et vaincus. Pas par des forces extérieures mais par des ennemis à l’intérieur. Les tambours de guerre et d’insécurité sont partout et partout dans le pays. Le désespoir, la malchance et le désespoir nous regardent nus », a indiqué Folusho Daniel dans la suite de son article. Il dénonce les massacres quotidiens d’êtres humains sans réaction du gouvernement.
Vers un désespoir de masse
«Il y a tellement de sang dans le pays. Des centaines de personnes meurent chaque jour comme s’il n’y avait pas de gouvernement dans le pays dont la première priorité était la sécurité des populations. Le sang des Nigérians est désormais beaucoup moins apprécié que celui des chèvres ou même du poulet. Les gens sont massacrés dans les rues, dans les églises, les mosquées et même à l’intérieur de leurs maisons. Les orgies et la facilité des meurtres sont trop », indique-il.
«Nous sommes maintenant désespérément face à face avec la mort à midi. Nous sommes maintenant tous dans la cellule condamnée en attendant le bourreau. Notre seule offense est que nous sommes des Nigérians vivant sur le territoire nigérian. L’appel nominal est lancé. La question est de savoir qui est le prochain? », exprime l’ancien militaire qui semble avoir déjà abdiqué face à la violence qui secoue le pays.
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Le Nigéria a dû faire face à une insurrection djihadiste menée par la secte islamiste Boko Haram depuis environ une dizaine d’années. Cependant, outre cette menace de grande envergure qui secoue le nord et le centre du pays, une autre menace a pris de l’ampleur. Des groupes armés appelés « bandits » ont accru les enlèvements contre rançon et massacrent également les populations. Ce phénomène est devenu un problème de plus pour le pays mais le gouvernement fédéral ne semble pas se montrer en mesure de gérer cette crise sécuritaire.
