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Côte d’Ivoire – Crise de 2011: «nous sommes aussi en train d’enquêter sur l’autre camp», CPI

Alors que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés par la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations de crimes prétendument commis lors de la crise postélectorale de 2011, le procureur Fatou Bensouda a indiqué que ses services continuaient d’enquêter sur l’autre partie, le camp Ouattara.

L’ancien président de Côte d’Ivoire et son ancien ministre Charles Blé Goudé ont été arrêtés et transférés à la CPI pour y être jugé suite à des accusations de crime de guerre et crime contre l’humanité liés à la crise postélectorale de 2011. Ils ont finalement été acquittés par les juges de la cour et libérés. Cependant, Fatou Bensouda ne se dit ni vaincue ni vainqueur ; elle assure avoir fait son travail et explique que son bureau poursuit les enquêtes concernant le second camp dans cette affaire.

« Aujourd’hui, je peux affirmer avec une conscience tout à fait tranquille que j’ai fait tout ce que je devais faire en tant que procureur dans ce dossier (affaire Gbagbo et Blé Goudé) et dans tous les autres dossiers. Donc pour moi, ce n’est pas une affaire de défaite ou de victoire », a indiqué Bensouda invité du Journal Afrique de TV5 monde.

« Ce sur quoi il faut se concentrer, c’est que plus de 3 000 Ivoiriens sont morts. Souvenons-nous des victimes de ces crimes. Ce n’est pas une question de gouvernance ou de pouvoir. Mais de victimes qui sont mortes ou qui souffrent encore aujourd’hui de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Ils méritent justice », a-t-elle indiqué en soulignant qu’elle et son bureau y travaillaient.

« Et je saisis l’opportunité pour dire que mon bureau à la CPI n’a pas seulement enquêté d’un côté. Nous sommes aussi en train d’enquêter sur l’autre camp (camp Ouattara, NDLR) », a-t-elle assuré le procureur de a CPI. Il va sans dire que cette affaire de la Côte d’Ivoire n’est pas encore classée à la CPI. Bensouda doit laisser son fauteuil le 15 juin prochain au profit d’un nouveau procureur, l’anglais Karim Khan, et donc ce dernier héritera de l’affaire.

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