Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a choisi son fils pour diriger la diplomatie du pays alors qu’il formait un nouveau gouvernement.
Le Congo n’a plus de gouvernement depuis la démission du Premier ministre plus tôt ce mois. Une démission qui entre dans le cadre des prescriptions de la loi après l’élection d’un nouveau président. Sassou Nguesso a été réélu avec une large majorité en mers dernier et doit mettre en place son nouveau gouvernement.
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Après donc la nomination la semaine dernière, d’un nouveau Premier ministre en la personne de Anatole Collinet Makosso, le président s’est assuré de la formation d’une nouvelle équipe dirigeante du Congo. Selon un communiqué lu à la télévision publique dimanche, le nouveau gouvernement compte 36 membres dont huit femmes.
La particularité cette fois est l’entrée au gouvernement de Denis Christel Sassou Nguesso, le fils du président, qui dirigera le nouveau ministère de la coopération internationale et des partenariats public-privé. Un portefeuille stratégique qui a été confié à un homme qui traîne avec lui une flopée de controverses et de suspicions de détournement et autre délits financiers.
Succession ou mise à l’abris?
En juillet dernier, l’ONG Global Witness a déclaré que les procureurs fédéraux américains enquêtaient sur l’homme de 46 ans pour détournement de fonds présumé de plusieurs millions de dollars de la société publique nationale du pétrole du Congo.
Selon ledjely.com, son arrivée dans le gouvernement ne peut qu’apporter de l’eau au moulin de ceux qui redoutent une succession dynastique dans cet autre pays. Surtout que le portefeuille dont il hérite semble avoir été taillé exprès pour lui. A moins que cette nomination ne soit une stratégie dont voudrait user son père pour mettre son trublion de fils hors de portée de la justice internationale.