Alors que le chef du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby, a nommé Albert Pahimi Padacké au poste de premier ministre ce lundi, l’opposition tchadienne appelle à manifester ce mardi. Des manifestations qui ont déjà entrainé de graves incidents dans la capitale.
Très tôt ce mardi aux environs de 4h 30 à N’djamena dans la capitale, les forces de l’opposition tchadienne se sont réunies pour des manifestations dans les rues malgré l’interdiction des autorités à manifester. Des manifestations qui ont déjà fait au moins deux morts et plusieurs blessés selon nos confrères du rfi.
Les manifestants brûlent des pneus et des drapeaux français, brandissent des pancartes avec les slogans et cris : « Oui à un dialogue inclusif, Non à la monarchisation du pouvoir, Nous exigeons la dissolution du CMT, Non au néocolonialisme français, Macron missionnaire de la Françafrique ». Pouvait-on lire sur les pancartes.
Pour disperser la foule, les forces de l’ordre notamment des policiers et militaires ont fait usage des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles à en croire le rapport des médias locaux internationaux. Les manifestants ont même réussi à bloquer la route nationale qui va jusqu’au sud du pays. Ce qui a obligé les forces de l’ordre à bloquer la circulation sur certains rond-points.
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Pour rappel, certaines forces de l’opposition et la société civiles se sont insurgées contre le Conseil militaire et demandent un retour de l’ordre constitutionnel. Ils dénoncent la partialité de la France, accusée de soutenir une supposée succession dynastique dans leur pays. Le nouveau chef du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby sera face à la presse ce mardi 27 avril 2021 à en croire l’annonce faite par la présidence.