La talentueuse chanteuse camerounaise, Mani Bella a pris la décision de mettre fin à la dépigmentation. Elle l’a fait savoir à travers un message.
La publicité des Laboratoires Carimo au Cameroun, a récemment été source de polémique dans le pays. Et suite à cela, la star de la musique camerounaise est donc montée au créneau afin de partager un peu avec la population la douleur qu’elle ressent avec cette pratique de dépigmentation.
En effet, Mani Bella qui a fait usage de ces produits nocifs durant des années, vient de lancer une campagne pour mettre fin à cette pratique au Cameroun. Elle l’a fait savoir via une longue publication sur sa page Facebook. «le ndjansang, le tcha, le décapage ! quelle torture psychologique ! quand je pratiquais cette immondice, j’étais psychologiquement la femme la plus malheureuse sur terre ! je vous l’avoue aujourd’hui ! presque toutes celles qui se décapent la peau sont malheureuses et extrêmement complexées par leurs physiques.
Elles ont besoin de cette peinture claire pour paraître lumineuse et selon elles, attirer l’attention mais, généralement, quand on regarde de plus près on constate avec effroi l’étendue des dégâts causés par ces crèmes sur leurs peaux » a écrit la Pala Pala Woman.
Elle poursuit en dévoilant les raisons qui sous-tendent ce concept : «je ne m’aimais pas alors, il fallait poncer ma mélanine… effacer cette signature identitaire naturelle qui me donnait tant de valeur aux yeux des autres peuples… hélas, malgré cette transformation physique que je pratiquais je n’ai jamais été satisfaite de mon physique. Entouré de blanc j’étais une intruse sans personnalité ! entouré des miens je devenais aussi une étrangère à cause de cette fausse peau claire », dixit Mani Bella.
Par ailleurs, pour terminer elle a sensibilisé ses sœurs à rester telles qu’elles sont. « Mes sœurs, aimez-vous ! vos teintes de peaux foncées ou claires. Aimez vos défauts, vos différences. Ne changez rien ! Entretenez juste. Ce n’est que en assumant qui vous êtes naturellement que vous aurez de la valeur aux yeux des autres », conclut-elle.
