Pratique sexuelle dédiée à la stimulation de la vulve, le cunnilingus a déjà été expérimenté par près 90% des femmes qu’Il soit ou pas en guise de préliminaires. Il peut néanmoins être vecteur de maladies, surtout quand on change souvent de partenaires. Voici les risques encourus par ses pratiquants.
Le cunnilingus ou plutôt « cunnilinctus » de son nom officiel vient du latin « cunnus » qui veut dire « con » en français (le « con » désignant la vulve) et de « linctus » qui veut dire « lécher ». On l’appelle aussi « baiser vulvaire » ou « baiser clitoridien ». « Quand c’est un homme qui offre ce baiser, 42 % des femmes obtiennent un orgasme, quand c’est une femme qui donne ce baiser à une autre femme, l’orgasme surviendrait dans une proportion voisine de 95 % : une femme sait mieux qu’un homme ce qui est bon pour elle. Par conséquent, il est indispensable que l’homme améliore sa connaissance de la femme » rappelle Dr Gérard Leleu, médecin sexologue dans son livre A vous le 7e ciel.
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Cependant cette pratique regorge d’assez de risques tels que les maladies sexuellement transmissibles (MST). Découvrez quelques-unes ici.
Cancer de la gorge et papillomavirus
Le papillomavirus humain est une infection sexuellement transmissible très fréquente. Si le HPV en soi est bénin, certaines souches appelées « haut risque » peuvent engendrer des lésions précancéreuses pouvant se transformer en cancer (du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve, du pénis ou de la gorge) au bout d’une dizaine d’années en moyenne.
En effet, si le HPV est présent dans les muqueuses vaginales de la personne porteuse, il y a risque de transmission lors d’une pratique de sexe oral. La personne qui fait le cunnilingus peut alors contracter une infection par HPV des muqueuses buccales et du pharynx qui peut sous certaines conditions (baisse de l’immunité, tabagisme actif) et avec le temps se transformer en un cancer de la gorge.
A en croire une étude de l’université Johns Hopkins, publiée en 2017 dans les Annals of Oncology, les hommes sont plus sensibles que les femmes à la transmission du cancer oropharyngé par le biais du sexe oral. Ce risque est notamment accru chez les hommes à partenaires multiples (à partir de 5) : « Notre étude montre que chez les hommes le risque d’une infection par le HPV s’accroît avec le nombre de partenaires avec lesquels ils ont eu des relations sexuelles buccales », explique Gypsyamber D’Souza, professeur adjointe d’épidémiologie à l’université Johns Hopkins.
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Infection à chlamydia : se soigne très bien si diagnostiquée à temps
La chlamydia peut se transmettre sans pénétration et engendrer des complications sévères, mais décelée à temps la maladie est très bien traitée, avec des antibiotiques.
En cas de contact avec le sang (règles) : risque augmenté pour l’hépatite
Hépatite B et C peuvent aussi se transmettre par cunnilingus, notamment en cas de contact avec le sang, surtout pour l’hépatite C. On peut se vacciner contre l’hépatite B et un traitement permet aujourd’hui de guérir de l’hépatite C, mais il reste pour le moment très cher.
Par ailleurs, d’autres infections comme la syphilis ou la blennorragie peuvent aussi être transmises. Mais là encore, c’est assez rare.