Le pouvoir se partage sous le régime de la démocratie. Les occidentaux l’ont s’y bien cernés. Et ils ne sont plus au stade des constitutions fantaisistes, qui sont devenues le quotidien des pays africains. D’ailleurs même, les présidents africains en général ont vécu dans ces pays occidentaux et maîtrisent donc très bien que les pouvoirs sont équilibrés entre l’exécutif, le législatif, le sénatorial, ainsi que les régions. Cependant, pourquoi ces derniers, une fois devenu président dans leur pays aiment qu’on les vénère ?
Les « pères des indépendances » ont emprunté le chemin du culte de la personnalité. Les générations, qui sont venues après les présidents Houphouët devraient donc prendre le soin de corriger cette erreur, mais tout en instaurant des systèmes démocratiques dans leurs pays respectifs. A en croire le président de Conscience Nationale pour le Développement (société civile), Dr. Charles Koudou, si l’on se soucie du bien-être de la population dans les systèmes démocratiques, pourquoi ne pas accepter d’équilibrer les pouvoirs.
Vue la situation de crise que traverse la Côte d’Ivoire depuis l’annonce de candidature du président Alassane Ouattara et en plus des nombreuses frustrations connues sous ce régime, Dr Charles Koudou, Président de Conscience Nationale pour le Développement (société civile) propose ses dix solutions au président Ouattara.
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Activer l’article 48 comme l’a fait M. Gbagbo en son temps pour prendre les mesures suivantes :
- Accepter le report de la présidentielle d’environ 10 mois. Ouattara peut demeurer président puisqu’il n’y a pas de nouveau président encore
- Accepter de rééquilibrer la commission électorale, lui accorder son autonomie. Elle ne doit plus prendre ses instructions de la présidence
- Prendre une loi d’amnistie qui libère et qui autorise tous les ivoiriens exilés et prisonniers politiques,… désireux de se présenter aux différentes élections dans le pays.
- Constituer un comité d’experts de tout bord politique consensuel pour examiner les points conflictuels de la constitution actuelle et mieux réduire les pouvoirs du président de la république. Oui il faut absolument équilibrer les pouvoirs de l’exécutif, judiciaire, législatif, sénatorial, régional. Que ces institutions de l’Etat ne dépendent plus de la présidence dans la pratique. La séparation des pouvoirs est une vue de l’esprit en Afrique parce que la réalité est toute autre chose dans la pratique.
- Les experts constitutionnalistes doivent préciser que tout changement dans la constitution ne concerne pas la mandature du président en exercice car il aura déjà prêté serment ultérieurement
- Supprimer le budget de souveraineté de la présidence de la république dans la nouvelle constitution
- Dans la nouvelle constitution, il doit y être publié le salaire du président de la république et ses quelques avantages auxquels il a droit
- Préciser et limiter le nombre de départements ministériels pour de bon
- Verrouiller la nouvelle constitution à venir afin que tout président qui vient n’ait pas le droit d’y toucher mais la respecter scrupuleusement au risque d’être démis avant le terme de son mandat.
- Cette constitution prendra effet immédiatement avec la prochaine élection présidentielle à laquelle je le répète tout le monde peut prendre part y compris vous-même.
Il poursuit en ajoutant qu’ils veulent clore ainsi la parenthèse des constitutions personnelles et des pouvoirs excessifs du président de la république, source des conflits en Afrique et en Côte d’Ivoire. Personne ne cherchera plus donc forcément à plaire au président de la république, à être un de ses proches, etc. Le président sera comme un des hauts fonctionnaires de l’état.
« Ne craignez rien à faire cette ouverture historique qui fera de vous le deuxième Houphouët du pays. Vous-même et vos partisans auront du temps pour consolider vos acquis et même garantir votre réélection. Votre bilan est là, inattaquable en plus de cette large ouverture historique que je vous propose et qui libère tout le monde. L’opposition a du mal à se mettre d’accord sur le choix d’un seul candidat alors que le RHDP n’a qu’un seul candidat, c’est aussi une force. Tous les opposants veulent chacun être candidat à la présidence, c’est une faiblesse pour eux et le candidat du RHDP pourra largement en profiter pour tout rafler », ajoute Dr Charles Koudou.
Il conclure en affirmant qu’avec ces propositions, le pays retrouvera la paix.