L’asexualité ne signifie pas une absence d’orientation romantique ou émotionnelle. En d’autres mots, une personne asexuelle peut avoir le désir de former une relation de couple avec une autre personne sans ressentir le besoin d’avoir des relations sexuelles avec son ou sa partenaire.
Comme les autres orientations sexuelles, l’asexualité se vit différemment d’une personne à l’autre. Certaines personnes asexuelles s’engagent dans des relations romantiques, mais non sexuelles. Certaines ne s’engagent ni dans des relations sexuelles ni dans des relations romantiques. D’autres par contre décident d’engager des relations sexuelles, même si elles n’éprouvent pas d’attirance sexuelle. D’autres encore ressentent parfois une certaine attirance sexuelle envers une personne, et décident ou non d’engager des relations sexuelles avec elle.
Voici cinq (5) choses à absolument connaître sur l’asexualité.
1. L’absence d’attirance sexuelle
Une personne asexuelle (également appelée Ace dans le langage courant) ne ressent aucune attirance sexuelle pour quiconque. Ainsi, tout comme un hétérosexuel ne ressent pas d’attirance pour une personne du même sexe, l’asexuel ne l’éprouve pour personne. Pour les personnes Ace, une relation amoureuse sera forcément platonique. Eh oui, comme le sexe existe sans amour, l’inverse est possible aussi !
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De la même façon, il existe aussi des « aromantiques » qui n’ont aucune attirance romantique envers quiconque. En revanche, les « aromantiques » peuvent très bien éprouver une attirance sexuelle vis-à-vis d’autres personnes, en d’autres mots, être « allosexuels ».
2. L’asexualité est un spectre
Il ne s’agit pas d’un spectre au sens de « fantôme » qui hanterait les personnes Ace, mais de spectre comme un éventail d’orientations sexuelles qui font partie de l’asexualité. Tous les asexuels ne se ressemblent pas : les « demi-sexuels » peuvent ressentir de l’attirance sexuelle dans des cas très particuliers, lorsqu’ils ont créé un lien très fort avec quelqu’un ; les « grey-sexuels » ressentent très rarement de l’attirance sexuelle ; les « akoisexuels » peuvent ressentir une attirance qui s’estompe quand celle-ci devient réciproque ; un « aceflux » peut avoir une sexualité qui varie avec le temps : il peut ne ressentir aucune attirance la plupart du temps et, à d’autres moments de sa vie, en ressentir une faible. Certains asexuels peuvent aussi avoir des fantasmes concernant quelqu’un mais ne pas vouloir les réaliser en vrai.
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3. Asexualité et célibat
L’asexuel ne décide pas de ne pas être attiré par d’autres personnes, il ne s’agit pas d’une décision comme le célibat, ni d’un manque de libido. Le corps d’un asexuel peut répondre aux stimulations sexuelles sans pour autant avoir envie d’une autre personne, il peut même chercher à avoir des relations seulement pour le plaisir sexuel ou pour donner du plaisir à son partenaire, sans pour autant être attiré par lui ou elle.
4. L’asexualité n’est pas un trouble psychique
L’orientation sexuelle ne constitue jamais l’objet d’un trouble psychique et le cas des asexuels n’est pas une exception. Pour une personne Ace, trouver un partenaire est souvent difficile, car la sexualité est une norme dans le couple. Résultat : leurs vies peuvent être solitaires et douloureuses, passant par des situations gênantes où ils se forcent à être « comme les autres » et éprouvent une honte. L’asexualité n’est pas un problème, il n’y a rien à soigner. L’attirance sexuelle n’est pas là, c’est comme ça.
5. L’asexualité n’est pas une question de mœurs ou de valeurs
De multiples études le montrent : les asexuels ne sont pas forcément dégoûtés par le sexe. Tout simplement, cette pratique ne les intéresse pas. Certains peuvent même désirer avoir un enfant pour à la fois transmettre leur affection et continuer leur lignée. Mais dans leur esprit, ces sentiments maternels sont déconnectés de l’acte sexuel.