Le président de l’Assemblée nationale du Soudan du sud Anthony Lino Makana a démissionné de son poste ce week-end à l’occasion d’une réunion avec le parti au pouvoir.
Sous la pression de ses collègues parlementaires, le chef de l’Assemblée nationale sud-soudanaise a rendu son tablier. Accusé d’entraver la lutte anti-corruption, Anthony Lino Makana a été poussé à la sortie. Outre le refus de transmettre les rapports, ses collègues lui reprochent également d’avoir approuvé un prêt de 400 millions de la Banque africaine d’exportation et d’importation (Afreximbank) pour le gouvernement sans l’aval de la plénière comme l’exigence les textes en la matière.
«Je ne suis pas à la recherche d’un poste politique ou du pouvoir. Mon intention est de défendre la souveraineté, la sécurité nationale, la paix, la dignité et l’intégrité territoriale de notre pays», a réagi le désormais ex-président du parlement. Le Soudan du sud, le plus jeune Etat du monde s’est enlisé dans la guerre civile depuis 2013. Cette démission intervient au moment où les deux rivaux politiques, Riek Mchar et le président Salva Kiir peinent à former un gouvernement d’union nationale comme l’exige l’accord de paix de Khartoum.