L’entretien exclusif accordé jeudi par le président de la République Patrice Talon aux journalistes de RFI et France 24 où notamment il a abordé l’épineuse question sur la réforme du Franc CFA n’a pas tardé à faire réagir les autorités française.
Le jeudi dernier, Patrice Talon a accordé un entretien exclusif aux journalistes de RFI et France 24. Dans son intervention où il a évoqué plusieurs sujets relatifs à l’actualité socio-politique de son pays, le numéro 1 béninois s’est également penché sur la réforme du Franc CFA qui fait grand bruit sur le continent depuis plusieurs mois.Pour le président Talon, les chefs d’Etat de la zone Franc sont unanimement d’accord pour le retrait des réserves de change du Franc CFA se trouvant au trésor public français. «Nous sommes tous d’accord là-dessus, à l’unanimité, pour mettre fin à ce modèle», a mentionné le président de la République du Bénin, qui préfère parler de «problème psychologique» et non «technique.» « La banque centrale des pays d’Afrique de l’UMOA (Union monétaire ouest-africaine) va gérer la totalité de ces réserves de devises et va les répartir auprès des diverses banques centrales partenaires dans le monde», a laissé entendre Talon ajoutant par ailleurs que la réforme du Franc CFA se fera «très rapidement».
Des propos qui n’ont pas tardé à faire réagir les autorités françaises. Pour son ministre de l’économie Bruno Le Maire, la France reste ouverte à une réforme ambitieuse du Franc CFA. «Il y a une condition et elle est impérative c’est que la proposition vienne des États membres de la zone franc», a-t-il soutenu précisant que «ce n’est pas à la France de faire des propositions ou d’imposer quoi que ce soit»