Des femmes et des filles victimes d’exploitation sexuelle et de traite d’êtres humains, ont été sauvées et libérées des mains de leurs bourreaux par la police au Mali, a déclaré vendredi Interpol cité par l’AFP.
Victimes d’exploitation sexuelle, de travail forcé et de mendicité, au moins 64 personnes principalement des femmes et des fillettes, ont trouvé le salut après l’intervention de la police malienne. Selon l’AFP, quatre trafiquants présumés ont été arrêtés dans le cadre de l’opération conjointe lancée début octobre entre les autorités maliennes et l’organisation internationale de police. Les victimes sont originaires du Burkina Faso, du Nigéria et du Mali, ont été « exploitées dans différents pays avant leur arrivée à Bamako », où elles ont été retrouvées alors qu’elles travaillaient dans des bars, des maisons et des sites miniers, a déclaré Interpol dans un communiqué, rapporté par l’AFP.
Le secrétaire général d’Interpol, Jurgen Stock, a déclaré vendredi que « le Mali est le principal pays de transit pour les trafiquants d’êtres humains qui ciblent les membres les plus vulnérables de la société ». Il ajoute que « cette opération a montré que le trafic d’êtres humains constitue un problème véritablement transnational ». Lors de l’opération, Interpol a déclaré que le gouvernement malien avait promulgué un décret créant une unité de police dédiée à la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, rapporte l’AFP. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plusieurs convoies de migrants se retrouvent souvent coincés dans le désert « ou se perdent » et « les passeurs abandonnant parfois leur cargaison humaine ». Plus de 160 000 migrants se sont rendus au Mali entre juillet 2016 et le 31 janvier 2019, selon les données recueillies par l’OIM.