Au moins une personne a été tuée ce jeudi 14 novembre en Guinée dans lors des manifestations des partisans du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Celle-ci intervient au lendemain du rapport accablant de Amnesty international sur la violation des droits de l’homme dans ce pays.
La mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé se poursuit à Conakry et dans plusieurs autres villes du pays. A l’appel du front, les guinées sont descendus nombreux pour marcher contre la révision de la constitution qui ouvrirait la voie à un troisième mandat de l’actuel chef d’Etat. Selon des correspondants de l’AFP, des heurts ont éclaté quand les manifestants ont tenté de dévier de l’itinéraire fixé par les autorités. Les forces de sécurité déployées en nombre les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogène, provoquant la débandade du cortège.
Dans un communiqué, le FNDC a dénoncé une nouvelle fois l’usage de la force qui aurait coûté la vie à trois personnes. « Le FNDC déplore la répression dans le sang de cette manifestation qui, contrairement au 7 novembre, a enregistré de nombreux blessés par balles, y compris des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions » a écrit la coalition. Outre la capitale, les Guinéens ont également manifesté à Dalaba, Boké, Fria, Mamou, Koundara, Lélouma, Gaoual, Sangarédi, Tougué et Kindia. Après un mois de vives tensions, majorité et minorité sont à couteaux-tirés sur les grandes réformes du pays.