Les autorités birmanes ont répondu vendredi 15 novembre aux juges de la cour pénale internationale (CPI) sur l’ouverture d’enquête sur un présumé génocide contre les Rohingyas, une minorité musulmane.
Le porte-parole du gouvernement birman a dénoncé la décision de la CPI d’enquêter sur les présumées exactions commises à l’encontre de la communauté Rohingyas. « L’enquête sur la Birmanie par la CPI n’est pas conforme au droit international », a déclaré le porte-parole du gouvernement Zaw Htay au cours d’une conférence de presse. Contestant la légitimité de la CPI dans cette affaire, la Birmanie s’oppose catégoriquement à cette enquête de l’institution judiciaire de l’ONU. Entre autres faits, des actes de violence et de déportations pouvant constituer des crimes contre l’humanité.
Jeudi, la cour chargée de juger les pires atrocités commises dans le monde, a annoncé avoir « autorisé le procureur à enquêter sur les crimes présumés relevant de la compétence de la CPI » en Birmanie. Human Rights Watch s’est réjoui de cette annonce et espère que les faits soient reconstitués et que les auteurs soient punis. Selon les chiffres officiels, environ 730 000 Rohingyas ont traversé les frontières birmanes pour se réfugier dans des camps en Bangladesh.