Le dialogue national tenu au Cameroun du 30 septembre au 4 octobre dernier dans le cadre de la crise sociopolitique qui sévit dans le pays n’a pas fait que régler les divergents. Il aurait également permis aux participants d’amasser une petite fortune. C’est le magazine panafricain Jeune Afrique qui a fait cette grosse révélation dans un article intitulé “Le Grand dialogue national en chiffres’’.
Si le dialogue national initié par le président camerounais Paul Biya a permis de trouver une solution (totale ou partielle) à la crise sociopolitique qui secoue le pays depuis plusieurs mois, force est de constater que cela a coûté cher aux contribuables camerounais .Selon Jeune Afrique, les participants aux échanges ont perçu des montants allant jusqu’à 400 000 FCFA et ceci en fonction de leur statut.« Les participants recevaient chacun un per diem variant de 300 000 à 400 000 FCFA (610 euros), selon qu’ils arrivaient ou non de l’étranger. Ce fut le cas de 40 dirigeants venus en avion en classe affaires », a révélé le média panafricain. Par ailleurs, informe le journal, des visas nationaux d’une validité de deux semaines ont été gratuitement octroyés aux invités d’origine camerounaise détenteurs de passeport étranger.
Pour ce qui est de l’hébergement ou de la restauration, les différents présidents de commissions disposaient d’un budget de 5 millions pour les cas imprévus par exemple lorsque « le traiteur qui servait 700 repas par jour avait fermé ses cuisines ».Il va s’en dire donc que le cardinal Tumi aurait également perçu 5 millions de FCFA. L’homme de Dieu lors de ce conclave, est président d’une grande commission. Notamment celle de la réinsertion des ex-combattants. Des révélations qui suscitent l’indignation et la colère dans ce pays d’Afrique centrale considéré comme l’un des plus pauvres au monde.