Les béninois sont depuis mardi, incompréhensifs devant le sort réservé à la résidence « les filaos » du général Mathieu Kérékou. Les uns et les autres se questionnent sur le fameux projet culturel du gouvernement qui veut y être réalisé. Le porte-parole du gouvernement, le ministre Alain Orounla, apporte quelques réponses à cette question.
En quoi consistera le fameux projet culturel du gouvernement de la rupture qui nécessite la démolition de la résidence du général Mathieu Kérékou ? Sur l’émission Actu Matin de la chaîne de télévision Canal3, le porte-parole du gouvernement a apporté de petits éclaircissements sur le projet qui permettra selon lui, de mieux honorer la mémoire du « Caméléon » et surtout de donner une plus belle vue à la ville de Cotonou, vitrine du Bénin.
« Le bâtiment se situe sur le boulevard de la marina qui est un boulevard d’accès à Cotonou quand vous quittez l’aéroport, c’est un boulevard qui doit être restauré, embellit pour être en phase avec le projet d’embellissement du pays et donc de la ville de Cotonou », a rappelé le ministre.
En quoi consiste le projet culturel ?
« Alors on a projeté d’y ériger un monument aux morts dédié à la mémoire de tous les résistants, de tous les fils morts pour ce pays et le général se trouve de cette manière élevé, son mérite est reconnu. A côté donc de ce monument aux morts, il y a tout un jardin donc un espace public dédié à sa mémoire, puisque ça s’appelle ‘’Jardin de Mathieu’’ ce qui est une bonne manière que l’abandon dans lequel se trouve ce bâtiment pour illustrer la mémoire du Général », a précisé Orounla dans ses explications.
Il va sans dire, selon le porte-parole, que tout ce qui est projeté par le gouvernement est en réalité une meilleure manière de pérenniser le nom et les actions du président défunt et non le contraire. « Donc les précautions qui ont été prises, le projet qui est envisagé, sont suffisamment éloquents pour qu’on ne considère pas qu’il y a la blessure ou l’outrage à une mémoire d’autant que personne depuis la mort du Général ne s’est préoccupée de cette résidence », souligne Alain Orounla.