Alors que le pays traverse une crise économique sans pareil, le gouvernement libanais a décidé d’imposer de nouvelles taxes. Une décision qui ne passe pas aux yeux des citoyens qui sont descendues dans les rues pour protester.
C’est un jeudi soir pas comme les autres au Liban. Alors que le gouvernement discutait du budget 2020 et proposait de nouvelles taxes, notamment sur le tabac, l’essence et certaines plateformes de réseaux sociaux telles que Whatsapp, les libanais ont pris d’assaut les rues pour se prononcer contre ces réformes. Al Jazeera sur le terrain, rapporte que les manifestants défilaient et chantaient « Révolution! » Ils se sont pointés près du siège du gouvernement et du parlement dans le centre de Beyrouth, la capitale libanaise, où un nombre important de policiers anti-émeute ont été déployés.
Selon un média gouvernemental, la National News Agency (NNA), cité par Al Jazeera, ‘le garde du corps d’un responsable avait ouvert le feu sur les manifestants alors qu’ils tentaient de bloquer la route où un convoi passait dans le centre de Beyrouth’. Plusieurs autre villes du pays ont été secouées par les manifestations et partout les libanais scandaient le refrain populaire des manifestations du printemps arabe de 2011 : « Le peuple demande la chute du régime », indique Al Jazeera. « Nous les avons élus et nous les retirerons du pouvoir », a déclaré un manifestant à une chaîne de télévision locale.