Arrivé à Juba samedi dernier, le chef rebelle Riek Machar et le président Salva Kiir se sont entretenus sur les possibilités de l’application de l’accord de septembre 2018. Mais avant son départ du Soudan du sud, l’ancien vice-président a indiqué qu’il ne participera pas à la formation d’un gouvernement fixé au plus tard au 12 novembre.
La formation d’un gouvernement d’union nationale au Soudan du Sud sera à nouveau reportée à une date inconnue. Riek Machar venu à Khartoum samedi avec une forte délégation, a jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour la formation du gouvernement d’union nationale. A l’étape actuelle, les deux parties n’arrivent pas à s’entendre sur la formation d’une armée unifiée de 83.000 hommes composée des forces gouvernementales et rebelles.
A en croire Machar, il est important de ne pas faire les mêmes erreurs comme par le passé. Il insiste ainsi sur le règlement des préalables avant la mise en place d’une nouvelle équipe commune. « Si nous n’avons pas d’armée nationale, de police, de sécurité, comment formez-vous le gouvernement ? Ce matin, le président Kiir et moi avons rencontré les chefs de la sécurité et ce que nous avons constaté, c’est que même en trois mois, nous n’y arriverons pas », a-t-il déclaré.
Depuis 2013, les deux hommes forts de Juba n’arrivent pas accorder leur violon pour sortir le plus jeune Etat de la guerre civile. L’accord de paix de septembre 2018 connait aussi de plomb dans l’aile quant à son application.
