Après la rencontre entre Poutine et Erdogan, le ministère turc de la défense a annoncé mardi soir dans un communiqué, que le pays ne reprendrait pas son opération militaire en Syrie contre les YPG.
Dans un communiqué le ministère turc de la défense a indiqué que la Turquie a constaté le retrait effectif de la milice kurde des Unités kurdes de protection du peuple (YPG) – considérée par Ankara comme terroriste – dans le nord de la Syrie, des zones frontalières avec la Turquie. Il va sans dire selon le communiqué, qu’Ankara va mettre fin à son opération militaire dans cette région et donc, va rappeler ses troupes.
«A ce stade, il n’existe pas de besoin de mener une nouvelle opération», a fait valoir le ministère dans le document, soulignant qu’«au terme de la période de 120 heures, les Etats-Unis ont annoncé que le retrait des YPG de la zone [était] achevé», rapporte RT.
…et tout le monde est content
Sergey Markov, professeur de sciences politiques et ancien membre du Parlement russe, a qualifié le résultat des négociations de mardi de « situation gagnant-gagnant » pour Ankara et Moscou. « Les YPG ont été retirés d’un grand territoire situé à la frontière turco-syrienne. Ils ne pourront soutenir aucune sorte de guérilleros au Kurdistan turc, sans parler de leurs propres attaques, » a-t-il déclaré, cité par Aljazeera.
Malgré le soutien des parties opposées, la Turquie et la Russie collaborent étroitement depuis 2017 dans le cadre des « pourparlers d’Astana », qui visent à trouver une solution au conflit syrien et à créer une nouvelle constitution pour le pays. Selon Markov, la Russie est heureuse de traiter avec la Turquie et heureuse que les Etats-Unis et l’Union européenne soient sortis du « jeu de la Syrie ». « En raison de la situation actuelle, Damas contrôle maintenant beaucoup plus de territoire et les Kurdes sont maintenant fidèles au gouvernement syrien, effrayés par Ankara », a-t-il déclaré.