Ce samedi, les manifestations en Guinée Bissau ont fait un mort et des blessés. A l’appel des partis de l’opposition et des candidats indépendants, les populations sont sorties nombreuses dans les rues de la capitale exigeant un report de l’élection présidentielle prévue dans un mois.
Les formations de l’opposition demandent la révision du fichier électoral pour éviter les fraudes dans le cadre de la présidentielle du 24 novembre prochain. Pour contraindre le régime à revoir sa copie, elles ont appelé leurs partisans à descendre dans les rues de la capitale Bissau ce samedi. Cette marche, violemment réprimée par les forces de sécurité a coûté la vie un manifestant de 48 ans. Un infirmier de la principale morgue de Bissau a confirmé avoir reçu le corps qui « présentait des traces de coups », rapporte la presse internationale.
Du côté du pouvoir, il n’est pas question de reporter ce scrutin à venir. Les autorités arguent qu’elles veulent respecter à la lettre le calendrier électoral comme l’exigent les textes. Pour ce premier tour, la cour suprême a validé douze candidatures dont celles du chef d’Etat sortant José Mario Vaz, exclu du PAIGC et qui se présentera en indépendant, et de Domingos Pereira le premier ministre dont la formation dirige un gouvernement provisoire essentiellement chargé de préparer l’élection. A l’étape actuelle, rien n’est encore joué.