Très présent sur les médias depuis quelques jours, Donklam Abalo s’est à nouveau prononcé sur le dialogue national entre le gouvernement et la classe politique qui s’ouvre le 10 octobre prochain. Le porte-parole de l’Union Sociale Libérale (USL) estime que ces échanges loin d’être francs et constructifs, ne seront qu’une énième mise en scène du pouvoir qui a toujours prôné l’exclusion.
Les 10,11 et 12 octobre prochain, la classe politique ou du moins une partie, est appelée à un dialogue national avec le gouvernement dans le but de trouver une solution définitive à la crise politique qui secoue le pays au lendemain des élections législatives d’avril 2019. Selon un communiqué de l’exécutif, seuls les partis ayant une existence légale, c’est-à-dire ceux qui ont obtenu leur récépissé définitif conformément à la nouvelle loi sur la charte des partis politiques, sont conviés aux pourparlers. Autrement dit, les partis comme l’USL de Sébastien Ajavon ou de Restaurer l’Espoir (RE) de Candide Azannaï ne seront pas les bienvenus.
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Pour ce qui est de l’USL, le parti n’est pas prêt d’obtenir son récépissé de conformité pour la simple raison qu’il n’a pas l’intention de se plier aux exigences du ministre de l’intérieur, a en croire Donklam Abalo. Invité sur l’émission « 100% Bénin » de Sikka TV, le porte-parole dudit parti a expliqué que ces exigences ne sont rien d’autre que « la volonté du ministre de l’intérieur de chasser Sébastien Ajavon du poste de président d’honneur de l’USL parce qu’il aurait été condamné à une peine infamante ». « C’est tout leur problème », a confié l’ancien journaliste.
Des conditions pour une existence légale de ce parti d’opposition que ne comptent pas satisfaire ses membres fondateurs, car aller sur cette voie, « c’est reconnaître que Ajavon a été condamné», à les croire. «Nous ne ferons pas cet aveu… Pour nous, Ajavon n’est pas condamné», s’est défendu l’invité de l’émission. Aux dires de l’homme, la Cour africaine des droits de l’homme des peuples (Cadhp) a ordonné la suspension du jugement rendu par la Criet dans le dossier Ajavon mais sa décision n’a pas été respectée.
Des faits qui prouvent que le pouvoir actuel ne vise que l’exclusion des partis politiques qui ne partagent pas sa vision, selon Donklam Abalo. «Ceux qui nous dirigent n’ont qu’un seul objectif, l’exclusion», a-t-il regretté. Pour lui, le dialogue programmé pour le 10 octobre prochain n’est qu’«une rencontre d’exclusion ».