L’ancien président centrafricain Jean-François Bozizé veut s’impliquer dans le processus de paix lancé dans son pays après l’accord de paix de février 2019. Mais avant son retour à Bangui, la circulaire interdisant les compagnies aériennes de l’embarquer doit être annulée. Vendredi dernier, ses avocats se sont lancés dans cette bataille juridique, saisissant le tribunal administratif pour obtenir justice.
Candidat déclaré à la présidentielle de 2020, l’ancien chef d’Etat François Bozizé doit pouvoir rentrer au pays avant fin décembre. C’est dans cette optique que ses avocats ont déposés deux recours devant le tribunal administratif de Bangui pour exiger l’annulation de la circulaire du ministère des transports à son encontre. Celle-ci intimait l’ordre aux compagnies aériennes de ne pas embarquer l’ex-président sous peine d’être sanctionnées.
Qualifiée de mesure est arbitraire et illégale par son entourage, cette disposition serait aussi un blocus pour l’application de l’accord de paix de Khartoum conclu en février 2019 et qui prévoit un statut particulier aux anciens présidents. A 73 ans, l’ancien putschiste rêve encore diriger ce pays miné par la guerre civile depuis sa chute. Récemment, il a été désigné candidat de son parti, la convergence nationale (Kwa Na Kwa) pour le scrutin présidentiel de l’année prochaine. Depuis son exile en Ouganda, Bozizé a désormais les yeux rivés sur le tribunal de Bangui qui décidera de son sort dans les prochaines semaines.