L’ancien ministre ivoirien Charles Blé Goudé s’est encore exprimé sur la situation socio politique de son pays dans une interview accordée à une télévision burkinabè. L’homme politique a émis des craintes en ce qui concerne les lendemains de la prochaines présidentielle dans le pays.
Charles Blé Goudé n’a pas pris par quatre chemins pour exprimer son analyse sur la situation tendue que traverse la Côte d’Ivoire. Le président du Cojep indique que « la Côte d’Ivoire avance inexorablement vers une autre crise postélectorale ». Blé Goudé a lancé un appel à prévenir d’éventuelles troubles en prenant aujourd’hui les dispositions pour ne pas se faire surprendre. Pour lui, il faut « savoir lire la météo politique pour ne pas que les intempéries les surprennent », mettant l’accent sur le fait que la Côte d’Ivoire doit savoir tirer des leçons de son passé encore très récent et qui continue de hanter la population.
Charles Blé Goudé tien pour signes de cette probable prochaine crise en Côte d’Ivoire, les tensions actuelles entre le pouvoir et le partis d’opposition sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). Par ailleurs, répondant à une question sur le fait qu’à cette allure d’autres ivoiriens pourraient se retrouver à la CPI, Blé Goudé indique que « ce n’est pas mon souhait ». il ajoute : « Moi, je souhaite qu’on fasse en sorte qu’aucun Ivoirien n’arrive ici à La Haye. Je pense que c’est même une honte pour l’Afrique de ce que nous ne sommes pas à même d’apporter des solutions à nos problèmes. » Poursuivant, il s’interroge : « Est-ce que nous sommes obligés de nous battre ? Est-ce que nous sommes obligés de nous entretuer pour nous faire juger soit à La Haye ou ailleurs ? »