Le président de la république du Bénin, Patrice Talon a invité les partis politiques ayant une existence juridique à un dialogue national qui démarre le jeudi 10 octobre prochain. Mais à quelques heures de cette grande assise, des voix s’élèvent au sein de la classe politique pour dénoncer le caractère exclusif de cet événement. C’est le cas du parti Union Sociale Libérale qui pense que c’est un « non-événement ».
Le dialogue politique annoncé par le chef de l’Etat pour résoudre la crise qui secoue le pays depuis les législatives d’avril dernier, ne saurait être effectif sans toute la classe politique. Selon le porte-parole du parti Union Sociale Libérale (USL), intervenu sur Rfi, aucun dialogue ne pourrait être possible sans la participation aussi bien des partis politiques ayant plusieurs années d’existence que certaines personnalités politiques dont les anciens présidents de la république et son mentor Sébastien Ajavon. C’est pourquoi, il affirme qu’il est juste question d’un dialogue d’exclusion.
« Vous pensez qu’il est possible aujourd’hui de faire un dialogue au Bénin sans les anciens présidents de la république, sans le président Sébastien Ajavon, sans des partis politiques qui ont plus de 40 ans d’existence. Donc, c’est un dialogue d’exclusion ou une rencontre d’exclusion », a déclaré Donklam Abalo, porte-parole du parti USL.
A l’en croire, cette rencontre n’est pas du tout un dialogue dans le sens voulu par l’opposition au Bénin. Ainsi, aux dires de ce dernier, c’est un « non-événement » car ce n’est qu’une séance de travail entre le chef de l’Etat et quelques partis politiques triés sur le volet et autorisés par son ministère de l’intérieur. « C’est un non-événement, nous n’avons pas été surpris de ne pas être invités parce que le ministère, l’Etat béninois, le gouvernement béninois, voulais nous imposer un comportement que nous n’avons pas accepté. A l’Union sociale libérale, il y a aucun événement », a fait savoir le porte-parole de l’USL.
