Le dialogue national entre le gouvernement et une partie de la classe politique en vue de trouver une solution définitive à la crise politique qui secoue le pays au lendemain des élections législatives dernières, ne reçoit pas l’assentiment de tout le monde. Exclu de ces séances d’échanges, le Parti Communiste du Bénin (PCB) trouve que ce dialogue tant annoncé n’est qu’un « monologue » pour distraire une fois encore le peuple béninois.
Annoncé par le président Talon lors de son discours à la nation le 20 mai dernier, le dialogue national entre le gouvernement et les acteurs politiques débutera le jeudi 10 octobre. Mais contrairement aux souhaits du chef de l’Etat qui voudrait voir des « des échanges directs, francs et constructifs au profit du Bénin», ces échanges ne tiendraient pas toutes ses promesses puisqu’ils sont mal conçus. C’est du moins ce que pense le Parti Communiste du Bénin (PCB). Pour les leaders de cette formation politique, « les conditions d’un dialogue sincère ne sont pas réunies ». Les partis exclus des dernières élections législatives et qui sont les principaux concernés par ce dialogue, ne sont pas invités, relève le PCB. Or ces partis mis à la touche représentent à eux seuls, la majorité des béninois ayant à 80% dit non aux législatif dernier, fait remarquer ce parti.
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Pour le PCB, cette rencontre ne sera rien d’autre qu’un concert entre « des clubs formés et montés de toutes pièces » pour chanter les louanges du chef de l’Etat. « Il ne s’agit donc pas de dialogue mais d’un monologue, l’expression des seules volontés du Président Patrice Talon », va-t-il ajouté. C’est «une grossière distraction » et « une démission du pouvoir face à la grande misère qui frappe le peuple avec notamment la fermeture de la frontière avec le Nigeria. (…) Ce qui se passera le 10 octobre prochain et qu’on veut qualifier de ‘’dialogue’’ est nul et non avenu et ne concerne pas le peuple », dénonce le PCB.
