Des avocats algériens sont descendus dans les rues jeudi pour manifester contre la dépendance de la justice. Les hommes en toges noirs ont aussi apporter leur soutien au mouvement Hirak dénonçant des arrestations arbitraires.
En soutien au mouvement de contestation qui a emporté l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, plusieurs avocats sont descendus dans les rues de la capitale Alger pour réclamer l’indépendance. A en croire l’AFP, le but est de réaffirmer leur attachement aux droits de la défense et aux droits des justiciables, tels que le droit de manifester ou d’exprimer une opinion. Selon Me Noureddine Benissad, il y a aujourd’hui beaucoup d’arrestations et de poursuites contre des citoyens qui n’ont fait qu’exprimer leur opinion.
Depuis le début du mouvement en février dernier, cet avocat, également président de la Ligue algérienne pour la Défense des droits de l’Homme (LADDH) défend gratuitement plusieurs manifestants arrêtés dans le cadre des mobilisations. Jeudi, la prolongation de la période de détention provisoire du journaliste Mustapha Bendjama est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La rue continue de réclamer le départ au pouvoir du système Bouteflika et s’oppose à l’organisation de la présidentielle soutenue par le chef d’Etat des armées le général Ahmed Gaid Salah.