Les violences xénophobes exercées sur des Nigérians dans certaines régions sud-africaines, ces dernières semaines, ont été abordées lors de la deuxième session extraordinaire du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) tenue lundi 16 septembre 2019 au Liberia.
Dans son discours d’ouverture de la session, le président du Parlement de la Cedeao, Moustapha Cisse Lo, a blâmé avec la dernière rigueur les attaques xénophobes contre des Nigérians en Afrique du Sud. Pour lui, ces actes constituent une véritable menace pour l’intégration africaine. En effet, plusieurs ressortissants nigérians ont été victimes d’actes xénophobes extrêmement violents sur le sol sud-africain ces dernières semaines, des actes qui tendent à ternir l’image du continent.
A en croire Cisse Lo, de graves événements se déroulent sur le continent et méritent une attention particulière des parlementaires. «Ces images tristes de l’Afrique, ces événements douloureux et les tensions qu’ils génèrent nous interpellent en tant que représentants élus de nos peuples, nous sommes extrêmement inquiets et profondément outrés », a-t-il déclaré avant d’appeler au nom du parlement de la communauté, les autorités sud-africaines à assumer leurs responsabilités en garantissant à tous les ressortissants étrangers le droit à la vie, à l’intégrité physique et à la libre circulation.
Il a également souhaité que les institutions africaines ainsi que les dirigeants des pays africains se réunissent autour d’une table afin de trouver des solutions pour mettre fin à ces actes de barbarie. «Nous appelons également tous les États africains et l’Union africaine à adopter des initiatives diligentes pour rétablir la paix et la sécurité et assurer le retour au calme en Afrique du Sud et dans tous les autres États », conclut-il.