Fermer

On en sait un peu plus sur le coup d’Etat déjoué au Ghana

Dans un communiqué diffusé lundi à la télévision ghanéenne, le ministre de l’information  Kodjo Oppong Nkrumah a annoncé que les forces de sécurité du pays ont déjoué un coup d’Etat visant à déstabiliser le pays.Selon le magazine panafricain Jeune Afrique, les auteurs de ces actes seraient le Dr. Frederick Yao Mac-Palm, Ezor Kafui (un fabriquant d’armes) et Bright Allan Debrah Ofosu.

Selon le communiqué, le coup d’Etat qui a été déjoué est le fruit d’une longue opération minutieusement menée par les forces de renseignements ghanéens depuis 2008.Selon le communiqué cité par Jeune Afrique, les services secrets ghanéens suspectaient les activités du docteur Mac-Palm et d’Allan Ofosu. Ces derniers organisaient périodiquement des rencontres douteuses. Entre juin et août 2018, Allan Ofosu a contacté « un certain nombre de militaires en service » et tente de « les convaincre d’élaborer et d’exécuter un complot visant à obtenir des armes, à prendre le contrôle d’installations clés et à obtenir des fonds en vue de prendre le pouvoir » selon le communiqué rapporté par la même source.

A en croire les autorités ghanéennes, les suspects auraient ensuite élaboré un plan machiavélique pour mener à bien leur projet. C’est ainsi qu’ils auraient formé un groupe pour mobiliser la jeunesse et se seraient ensuite procurés de quoi fabriquer des armes et des engins explosifs.L’achat d’armes automatique comme des AK 47.fait également partie de leur plan. Enfin, dans la nuit du 19 septembre, « le docteur Mac-Palm, Ezor Kafui et un soldat se seraient rendus dans une zone proche d’une plage (d’Accra) pour tester ces armes fabriquées localement », selon le ministre de l’Information cité par le magazine panafricain.Ils sont entrain de peaufiner les derniers réglages pour l’assaut final quand la police est venue les arrêter. Les autorités affirment avoir en leur possession des preuves – audio, vidéo et matérielles -, permettant de corroborer leurs accusations.

Coup d’Etat déjoué ou coup médiatique en vue des prochaines élections présidentielles?

Dans l’opinion ghanéenne, on doute de la véracité du complot. Certains leaders politiques estiment que le pouvoir a délibérément surmédiatiser l’incident (banal) pour s’attirer les bonnes grâces des électeurs à un an de l’élection présidentielle. « Est-ce que l’on peut pénétrer à la présidence si facilement ? », s’est interrogé Kwame Jantuah, un député du Parti de la convention du peuple (CPP, l’ancienne formation de Kwame Nkrumah). « C’est très surprenant. Je pensais que le Ghana était à l’abri des coups d’État », a déclaré James Agalga, un député du Congrès national démocratie (NDC, le principal parti d’opposition). Sur les réseaux sociaux, les internautes ont également exprimé leur doute sur l’incident.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page