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Dj Arafat humilié par ses « chinois » : à qui jeter la pierre ?

Alors qu’on louait l’ordre et la discipline dans laquelle s’est déroulée la veille artistique en hommage à Dj Arafat, des fans du Daïshikan ont tout capoté ce samedi en allant jusqu’à exhumer le corps de l’artiste pour soi disant vérifier son identité.

Dj Arafat a-t-il mérité tout ça surtout de la part de ceux à qui, il a tout donné ? De toutes les stars de la musique africaine, le king du coupé décalé aura été celui qui a été le plus proche de ses fans. Pas un jour ne passe sans que la star de l’Afropop  ne communique avec ses fans. Baptisés « les chinois » par l’artiste qui se fait lui-même appelé « la Chine populaire», Ange Didier Houon, de son vrai nom, n’aurait jamais imaginé que cette proximité très spéciale entre lui et ses fans, allait se retourner contre lui tel l’effet d’un boumerang.

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Dans la soirée du dimanche 11 Août 2019, alors qu’il participait à une course de moto, le Daïshikan a été fauché par une voiture sans aucune chance de survie. Une disparition tragique qui a plongé le monde artistique africain dans l’émoi. Vendredi, un concert géant animé par les grands noms de la musique africaine et de sa diaspora s’est déroulé sur le grand stade Félix Houphouët-Boigny en l’honneur du leader de la Yorogang. Une cérémonie d’hommage exceptionnelle, à la fois empreinte de joie et d’émotion mais sans heurts.

Malheureusement, ce n’était que le calme avant la tempête. En effet, quelques heures  après l’inhumation de la star ivoirienne, plusieurs fans (fanatiques)  de la star ivoirienne ont semé le désordre et le chaos dans le cimetière où est enterré l’artiste. Selon des sources présentes sur place, ces individus se réclamant comme des fans de Dj Arafat, étaient d’abord très en colère pour n’avoir pas été admis d’assister à l’inhumation qui a vu la présence du ministre Hamed Bakayoko, de la mère, des enfants de l’artiste, des personnes proches ainsi que de la presse nationale et internationale. Après le départ des officiels, ces individus ont fait irruption dans le cimétière d’où ils ont procédé à l’exhumation du corps d’Arafat. Le corps du Daishi a été ballotté dans tous les sens.

La dépouille, presque dénudée ; la cravatte, emportée. S’en sont suivis de violents affrontements avec les forces de l’ordre à Williamsville et autres quartiers environnants, comme le témoignent les nombreuses images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Des coups de feu ont été entendus dans la ville d’Abidjan, et des blessés graves ont même été enregistrés, a-t-on appris. Une scène horrible pour le dernier adieu à cet icône de la musique africaine.  Ces événements ont suscité l’indignation et la colère de plusieurs personnes qui n’ont pas manqué de le signifier via les réseaux sociaux.

Si le corps de l’illustre disparu a été finalement enterré (pour la deuxième fois), il faut quand même se poser certaines questions. Les chinois ont-ils eu tort de vouloir coûte que coûte s’assurer que leur leader est bel et bien dans la tombe ? Ou est ce,  les autorités ivoiriennes qui sont les responsables de cette abomination en faisant la sourde oreille sur toutes les exactions de l’artiste (de son vivant) et des « fameux chinois » ? En attendant de trouver des réponses à ces interrogations, reprenons en cœur, ce coup de gueule du journaliste Abdoul Kapo qui résume bien ce triste carnage. « Quand des délinquants se faisant appelés pasteurs ou prophétesses racontent des sottises sur les réseaux sociaux comme quoi Arafat n’est pas mort; il m’a fait des révélations. Je peux le ressusciter. Son corps a disparu d’ivosep, patati patata. Voilà ce que ça donne. Ça amène des insensés à vouloir vérifier si tout ça est vrai… Je n’ai jamais été aussi triste depuis qu’Arafat est mort. Il ne méritait vraiment pas tout ça. Finalement les vrais ennemis d’Arafat auront été «ses» chinois… ».

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