Le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), Jean Baptiste Elias était l’invité de radio Soleil Fm, ce dimanche 15 septembre. Au cours de l’émission « sans langue de bois », l’homme a fait des révélations sur certaines irrégularités notées dans le traitement des dossiers de candidature pour les législatives dernières et qui auraient pu conduire à l’invalidation des dossiers de certains députés de la 8ème législature.
Comme à son habitude, le président de l’Anlc n’a pas marché ses mots. Selon Jean Baptiste Elias, plusieurs députés de la 8ème législature ont des dossiers qui devraient normalement être invalidés par la commission électorale nationale autonome (Cena), mais qui finalement ont été acceptés. Il n’arrive donc pas à comprendre que la Cena puisse valider certains dossiers défaillants et en rejeter d’autres.
A en croire l’homme de la société civile, des membres du bureau de l’Assemblée nationale sont dans le cas. Dans ses explications, il est aller même à citer le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou dont le suppléant se trouve dans le cas en ce qui concerne sa date de naissance. « Monsieur le président de l’Assemblée nationale, votre propre suppléant, votre propre suppléant ; il est né dans le dossier le 18 mars 1957 sur sa carte d’électeur et sur les autres pièces il est né vers 1957. Et pourtant c’est votre suppléant monsieur le président de l’Assemblée nationale », a-t-il déploré.
Pour Jean Baptiste Elias, s’il l’on a pu fermer les yeux sur un dossier défaillant pour le valider, alors la même opération devrait être faite pour tous les autres. C’est pourquoi il se demande si le chef de l’Etat est bien informé d’une telle situation. « … Quand on est face à ça, il faut mettre de l’eau dans le vin et dire, allons-y. Monsieur le président de la République, je ne sais pas si on vous a dit tout ça, je ne sais pas si on vous a mis au courant de tout ce que je viens de dire dont les preuves existent. A partir de cet instant où les gens n’ont pas respecté, ne se sont pas conformés aux textes et qu’ils ont été autorisés à y aller, autoriser les autres aussi à y aller », interpelle-t-il.