Après avoir opposé une fin de non recevoir à sa convocation à la Brigade économique et financière (Bef) le 16 septembre dernier, le PDG de Sécuriport, Enrique Segura, a adressé une correspondance aux autorités béninoises pour expliquer les raisons qui sous-tendent ce choix et a fait des propositions.
Le Bénin avait été condamné par la Chambre de Commerce International (ICC) de Paris à verser la bagatelle somme de 95,3 millions $, soit 55,5 milliards de Fcfa à Sécuriport, une société américaine chargée du contrôle des passagers à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cadjèhoun à Cotonou, après que les autorités du pays aient résilié en novembre 2016, le contrat qui lie cette dernière à l’aéroport de Cotonou. Une décision qui n’est pas du goût des autorités béninoises qui doutent des preuves réunies par la partie adverse. Selon Nouvelle Tribune, le Bénin s’attaque à la manière dont Securiport a obtenu les documents qu’elle a présentés devant cette Chambre. Aussi, le 16 septembre dernier, le PDG de cette société a été convoqué à la Brigade économique et financière (Bef) pour être écouté. Mais il ne s’est jamais présenté.
Dans une correspondance en date du 19 septembre, Enrique Segura, le PDG de Sécuriport, a porté des réserves à la convocation relevant qu’elle ne lui a pas été adressée dans son pays, ni au siège de son entreprise, ni auprès des représentations diplomatiques compétentes. Dans sa déclaration, le patron de cette société de sécurité aéroportuaire a aussi informé la Bef que «compte tenu de ses nombreuses obligations », il ne serait pas en mesure de se rendre dans les locaux de la Brigade dans les prochaines semaines.Cependant, il a indiqué qu’il est disponible à répondre par écrit aux questions qui lui seront adressées et demande à la Brigade de lui notifier les motifs de sa convocation.