Politique

Bénin-Non délivrance d’actes de l’autorité : les FCBE dénoncent une autre forme d’application de la ruse et de la rage

Dans une déclaration de presse dans la soirée du lundi 19 août 2019 à son siège à Cotonou, le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) a martelé son opposition à l’arrêté qui interdit la délivrance des actes administratifs aux personnes ayant des démêlés avec la justice. Le parti estime que par cette décision, le régime Talon vient prouver à la face du monde que le Bénin n’est plus un Etat de droit.

Les responsables du parti  FCBE ont encore donné de la voix cette semaine. Face à la presse hier lundi à Cotonou, les membres de cette formation politique ont dénoncé l’arrêté no 023 du 22 juillet 2019 signé par le ministre de la justice Sévérin Quenum qui interdit la délivrance d’actes administratifs aux personnes recherchées par la justice. Pour eux, cet arrêté n’est rien d’autre qu’une honte pour l’image du pays. En privant le citoyen de ses pièces fondamentales et indispensables, c’est l’empêcher de justifier son appartenance à sa propre nation, se désole les membres de ce parti d’opposition.

Pour eux, le gouvernement vient une nouvelle fois montrer que le Bénin n’est plus un Etat de droit. Dans leur analyse, les FCBE expliquent que cet arrêté est en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l’homme. A les croire, l’arrêté tel que libellé, viole non seulement les fondamentaux de la constitution  du 11 décembre 1990 mais plus encore,  la Charte africaine des droits de l’homme et des Peuples et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Des conventions internationales dont le Bénin est signataire et dont le gouvernement en fait fi, pourrait isoler le pays à l’international.

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Les membres de ce parti politique exclu des élections législatives du 28 avril dernier, ont fait savoir que par cet arrêté, le pouvoir de la rupture vient d’ouvrir « une autre fenêtre d’application de la ruse et de la rage ». Celle d’éloigner tous les potentiels candidats aux élections présidentielles de 2021. Le parti FCBE condamne cette attitude du pouvoir et exige que l’arrêté soit abrogé.

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