En conclave à la bourse du travail, en fin de semaine dernière, le Front des syndicats de l’éducation ont appelé le gouvernement à suspendre le processus devant conduire à l’évaluation des enseignants ACE de la promotion 2008. Le Front met en garde l’exécutif contre les multiples conséquences qui peuvent découler d’une telle évaluation sur l’année scolaire à venir.
Le Front des syndicats de l’éducation est contre l’évaluation dite diagnostique des enseignants reversés de la promotion 2008 souhaitée par le gouvernement dans le but d’assainir le système éducatif béninois. Au détour d’une déclaration commune lue à la bourse du travail, vendredi dernier, il a appelé le gouvernement à suspendre le processus. Pour les membres du Front, c’est un appel « aux fins d’éviter à notre pays une situation insurrectionnelle aux conséquences graves et imprévisibles ».
Dans sa déclaration, le Front a attiré l’attention des uns et des autres sur « les multiples conséquences » que peuvent entraîner une telle évaluation « sur l’année scolaire à venir et de façon plus générale sur la paix et la cohésion nationale ». Pour l’organe, c’est injuste que « les Ace reversés de 2008, bien qu’étant formés à coût de milliards déboursés par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et le contribuable béninois ont, dans le cadre de l’évaluation projetée, été diabolisés, humiliés et blessés dans leur dignité d’homme comme s’ils n’ont rien apporté à l’école béninoise ».
C’est pourquoi, le Front appelle à la suspension du processus « qui prend progressivement une allure insurrectionnelle dans tout le pays » où les enseignants appellent au boycott et le gouvernement qui « brandit sa menace de radiation ». D’après le front, la suspension qu’il demande est la solution dans une telle situation, afin « que les multiples points d’ombre qui persistent soient d’abord clarifiés et que le consensus soit fait sur les objectifs et les finalités d’une telle évaluation ».
Tout en félicitant les enseignants pour leur mobilisation, le Front se dit ouvert au dialogue et lance un appel au calme et à la sérénité, espérant que pour sa part, le chef de l’Etat saura, avant le 24 août, prendre la décision juste, utile et salutaire pour la République
