Invité ce dimanche sur les plateaux de la radio nationale, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA-Bénin), Anselme Amoussou, a donné son avis sur l’évaluation diagnostique des enseignants reversés en ACE de 2008, qui s’est tenue hier sur toute l’étendue du territoire national. Le syndicaliste s’est dit satisfait du taux de participation.
Comme annoncée, l’évaluation diagnostique des enseignants reversés en ACE de 2008 initiée par le gouvernement a effectivement eu lieu hier samedi sur toute l’étendue du territoire national. Une évaluation qui a connu une adhésion massive selon les soutiens du pouvoir en place et certains responsables syndicaux. Au rang de ceux-ci, le secrétaire général de la Confédération syndicats autonome (CSA-Bénin), Anselme Amoussou. Invité sur la radio nationale ce jour, le syndicaliste a décerné un satisfecit aux enseignants qui selon lui, « savent très bien retrouver leurs intérêts quand ils sont en jeu». «Je suis satisfait du taux de participation qui montre clairement que, contrairement à ce que certaines personnes pensent, les travailleurs ne sont pas dupes et savent très bien retrouver leurs intérêts quand ils sont en jeu».
La CSA fait partie des confédérations syndicales qui ont soutenu cette initiative du gouvernement invitant notamment leurs syndiqués à aller composer. Selon lui, ces responsables syndicaux ont «fait confiance à la bonne foi du gouvernement». Un pari risqué certes mais que les enseignants ont adhéré massivement au vu de ce qui a été constaté sur le terrain hier, indique l’homme. «C’est un sentiment de satisfaction parce que nous venons de prouver par ce que nous avons constaté aujourd’hui (samedi) que les confédérations que nous représentons ont des militants qui ont fini par comprendre qu’ils doivent pouvoir être dans la discipline syndicale».
A lire aussi : Bénin – Boycott de l’évaluation diagnostique : que risquent les frondeurs ?
Anselme Amoussou note par ailleurs, «beaucoup de déception, beaucoup d’amertume pour la simple raison que la guéguerre syndicale, le clientélisme syndical aveugle certains leaders au point de mettre en péril les militants qui nous font confiance pour nous mettre à la tête de nos organisations syndicales». A l’en croire, certains responsables syndicaux pour des intérêts personnels, égoïstes, voire maladifs sacrifient les emplois des travailleurs pour qui, ils ont juré défendre les causes. Certains enseignants ne sont pas allés composer à cause de ces traîtres à leur corporation, regrette le secrétaire général de la CSA-Bénin. Ceux-là, déplore-t-il, «ont malheureusement été entretenus par des responsables syndicaux qui eux sont allés s’asseoir pour composer ou dans leur centre ou ont changé de département pour aller composer».
