Dans un message posté sur sa page Facebook, le parti Union Sociale Libérale (USL) de Sébastien Ajavon dénonce la manipulation qui est faite autour du rapport final de la 55è session des chefs d’Etat de la CEDEAO. Tout en mettant le gouvernement face à ses responsabilités dans les violences postélectorales, le parti se dit disposer à tout dialogue franc et sincère pouvant mener à une restauration rapide et durable de la démocratie.
Absente des réseaux sociaux depuis un certain temps, l’USL est sortie de sa réserve et s’est à nouveau prononcée sur l’actualité nationale. Au menu de cette sortie, la 55è session des chefs d’Etat de la CEDEAO. Pour le bureau politique de cette formation politique, le gouvernement a manipulé le communiqué final de la 55è session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Ce parti politique de l’homme d’affaire Sébastien Ajavon exilé en France pour échapper à la justice de son pays, estime que le communiqué final sanctionnant les travaux des « Chefs d’Etat est bien différent du fameux « Draft » mis en circulation par la ruse de la Rupture pour mettre l’opinion publique sur de fausses pistes ». Pour les membres de ce bureau politique, dans le document, il est bien mentionné que le Bénin était à l’ordre du jour de ce sommet, « contrairement à tout le battage médiatique lancé par le gouvernement pour faire croire le contraire ».
Ainsi donc, pour l’USL, le document daté du 24 juin 2019, donc bien avant la rencontre effective des Chefs d’État qui s’est tenue le 29 juin 2019, n’est tout au plus qu’un projet de rapport final qui n’engage pas les Chefs d’État de la CEDEAO. Aussi, croient-ils savoir, « les respectables Chefs d’État de la CEDEAO n’ont jamais validé la parodie d’élection législative non-inclusive sous prétexte du faux rapport des résultats du vote du code électoral et la charte des partis au parlement du Bénin ».
Les solutions à la crise doivent correspondre « aux réalités du pays ».
Pour l’USL, cette volonté manifeste du gouvernement de manipuler l’opinion publique témoigne du fait que les Chefs d’État ont maintenu la même fermeté déjà exprimée en leur nom par le Président Buhari quelques jours plus tôt au Président Talon. Dans le document officiel, indique les membres de l’USL, les dirigeants africains se sont dit « préoccupés, ont condamné les violences et ont réaffirmé l’obligation de trouver des solutions avec l’opposition par le dialogue ». « En langage diplomatique, cela veut dire que la situation actuelle n’est pas encore la solution » estime l’Union sociale libérale qui ajoute que « les Chefs d’Etat ont également fait savoir que les solutions à la crise doivent correspondre « aux réalités du pays ».
un dialogue inclusif avec l’opposition
Tout en condamnant ces actes du pouvoir en place pour camoufler ses méfaits, l’USL se dit ouverte à tout dialogue franc sans ruse ni rage pouvant mener rapidement à la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit. « Le Président Talon est donc mis face à ses responsabilités après la condamnation par ses pairs des violences post, électorales. Il doit restaurer les réalités démocratiques du Bénin à travers un dialogue inclusif avec l’opposition » exige cette formation politique qui dit ne pas être hostile aux échanges avec la haute autorité. « L’USL reste disposée à tout dialogue franc et sincère pouvant mener à une restauration rapide et durable de notre démocratie », fait savoir le bureau politique.
Mais pas avec une opposition destructrice et radicale qui peint tout en noir dans le pays