La création d’une cour des comptes au Bénin devient de plus en plus nécessaire pour une bonne gouvernance dans la gestion des fonds publics. Pour cela, l’Ong Alcrer a, à travers un communiqué publié le lundi 8 juillet 2019, lancé un appel au gouvernement et aux députés pour l’instauration de cette institution dans la constitution du pays.
Selon le communiqué signé du président Martin Assogba, de l’Association de lutte contre l’ethnocentrisme et le régionalisme (Alcrer), l’inexistence d’une cour des comptes parmi les institutions constitutionnelles du Bénin ne permet pas une bonne gouvernance dans la gestion des fonds publics. Et cela s’est nettement fait remarquer lors de la 21è Réunion annuelle statutaire des présidents et conseillers des Cours des comptes de l’Union économiques et monétaires Ouest africaine (Uemoa), tenue à Cotonou du 03 au 05 juillet dernier, et a été axée sur l’évaluation des systèmes de contrôle et des résultats des contrôles effectués au cours de l’année 2018. Une séance au cours de laquelle il a été remarqué que le « Bénin comme un Etat membre ne disposant pas de la haute juridiction financière, toute chose qui déteint sur son image et constitue un frein à la transparence recherchée pour des investissements porteurs de croissance pour le bien-être de nos populations ».
Pour faire face à cette situation qui interpelle sur l’urgence pour le Bénin de se conformer à la directive de l’Uemoa qui enjoint à chaque Etat membre de se doter de la haute juridiction financière afin de contribuer davantage à l’enracinement de la bonne gouvernance à travers la gestion parcimonieuse des fonds publics dans les pays de la sous-région, l’Ong invite les autorités à la mise en place de la cour des comptes puis à l’intégrer parmi les institutions de la constitution.