Dans une interview accordée au journal le Parisien ce vendredi 31 mai, le procureur de la République de Paris estime que des « policiers seront renvoyés en correctionnelle ». Selon Rémy Heitz, les premiers résultats des enquêtes visant les forces de l’ordre dans le cadre du mouvement des gilets jaunes dressent le bilan judiciaire de six mois de mobilisation dans la capitale.
Les violences commises par des policiers lors des manifestations des gilets jaunes ne resteront pas impunies. Même si jusqu’à ce jour, aucun membre des forces de l’ordre n’est poursuivi pour des violences commises lors des manifestations de gilets jaunes, le procureur de Paris a donné le ton. Pour Rémi Heitz, certains policiers devront répondre devant la justice pour usage illégitime de la force. Selon le procureur de la République de Paris, 174 enquêtes ont été ouvertes à Paris. Cinquante-sept dossiers ont été clôturés et remis au parquet. Parmi eux, 8 ont justifié l’ouverture d’une information judiciaire.
Désormais, des juges d’instruction mènent les investigations en vue d’éventuelles mises en examen dans ces affaires sensibles. Plusieurs de ces enquêtes sont d’ailleurs en rapport avec l’usage du lanceur de balle de défense. Concernant les autres dossiers en cours, Rémi Heitz annonce qu’il y aura des classements sans suite, mais aussi des renvois devant le tribunal correctionnel. Du coté des gilets jaunes, 30 enquêtes sont encore en cours, il s’agit des cas les plus graves et les plus complexes, selon le procureur, comme des agressions de forces de l’ordre ou encore le saccage de l’Arc de Triomphe du 1er décembre dernier.
