Le collectif des anciens cadres ayant servi sous l’ancien président Nicéphore Soglo est monté au créneau pour dénoncer le lynchage médiatique dont fait l’objet depuis quelques semaines l’ancien numéro 1 béninois. Ceci à travers une déclaration commune publiée dans le journal Matin Libre, qualifiant les détracteurs de leur ancien chef de demandeur d’emploi politique, ils invitent le peuple béninois à se démarquer des vendeurs d’illusions en quête de postes politiques.
Dans une correspondance adressée il y quelques jours à l’ancien président Nicéphore Soglo, certains de ses anciens collaborateurs (Roger Gbégnonvi, Abraham Zinzindohoué et Georges Guédou entre autres) l’ont accusé d’être à l’origine de la crise politique que traverse le Bénin depuis plusieurs semaines. Visiblement très remonté contre l’ex chef d’Etat, ils lui ont demandé de rentrer en lui-même pour retrouver son calme et la paix intérieure. Des accusations jugées outrageuses par le collectif des anciens cadres ayant servi sous l’autorité du premier président du renouveau démocratique.
En effet, à travers une déclaration commune diffusée dans le journal Le Matinal, Joseph Tamegnon, Candide Azannai, Emmanuel Goulou et Alassani Tigri entre autres sont montés au créneau pour dénoncer ces accusations calomnieuses. Pour eux, la plupart de ceux qui ont apposé leur signature sur la lettre, ne sont que des caisses de résonance à la recherche d’un poste politique. D’autres qui ont profité de la parapluie qu’offre le nom des Soglo pour se hisser au sommet avant de faire volte face et cracher dans la soupe, ont-ils fait remarquer.
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Le collectif des anciens cadres ayant servis aux cotés de Nicéphore Soglo estime que les détracteurs de l’ancien maire de Cotonou devraient avoir « l’honnêteté intellectuelle de partager avec leurs lecteurs, les principes et valeurs de démocratie et de bonne gouvernance qu’incarne le président Nicéphore Soglo, qui n’admet que personne et absolument personne ne les mette en souffrance pour quelque compromission que ce soit ». C’est d’ailleurs au nom de ces principes qu’il a rencontré le chef de l’Etat à deux reprises en vue de trouver une solution de sortie de crise. Lesquelles rencontres n’ont accouché que d’une souris, ont-ils regretté. Dans leur déclaration, Candide Azannai et consorts ont également clarifié les mensonges déguisés dans la lettre ouverte des anciens collaborateurs de l’ex fonctionnaire de la Banque mondiale. Selon eux, le code électoral n’a pas été voté à l’unanimité des députés contrairement à ce que l’on veut faire croire au peuple. De plus, c’est conformément à l’article 66 de la constitution du 11 décembre 1990 que le président Soglo a sollicité l’aide de la communauté internationale pour « mettre fin aux exactions du régime dictatorial du président Patrice Talon », ont-ils indiqué. « Ce dernier recours a été envisagé après l’échec de tous les appels à la sagesse des anciens présidents de la république… », ont-ils ajouté. Ils ont pour finir invité ces cadres qui se retrouvent de l’autre côté de la vérité et les indécis à rejoindre la barque de sages, des vrais artisans de la restauration de la démocratie et de l’état de droit. « Chers collègues, et chers anciens collaborateurs du Président Soglo, soyez du côté du peuple, soyez du côté du vrai. Rejoignez le rang des sages, chers cadres, responsables d’hier. Nous vous remercions et nous vous prions de vous joindre à la majorité des béninois et des béninoises, c’est les plus de 90% qui ont manifesté leur désaveu à la mascarade d’élections législatives du 28 avril 2019, en boycottant le scrutin », ont-ils convié.