Fermer

Le Cameroun exclu de la CAN 2019 ?: les Comores attendent la décision de la TAS et le Bénin en union de prière

La fédération comorienne de football est passée devant le tribunal arbitral du sport (TAS) pour obtenir sa réintégration pour la CAN en Égypte (21 juin-19 juillet). Une décision sera prise très bientôt et pourrait impacter le Cameroun…

A quelques semaines de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) Egypte 2019, c’est toujours le flou quant à la participation du Cameroun à cette fête continentale. En effet, accusé par les Comores devant le tribunal arbitral du sport (TAS) d’être maintenu dans la compétition après qu’il s’est vu retirer l’organisation de cette 32 è édition par la Confédération africaine de football (CAF), le Cameroun risque une exclusion si la TAS venait à donner raison aux comoriens.

Mercredi, les dirigeants des Comores sont passés devant les trois arbitres du TAS pour plaider leur cause. Une audience qui a duré plus de cinq heures. Les avocats de l’équipe nationale des Comores ont estimé que la CAF a violé ses propres règlement en maintenant les « Lions Indomptables » dans ce tournoi continental lorsqu’ils devraient en être exclu après que l’instance dirigeante du foot sur le continent leur ait retiré l’organisation pour retard dans les préparatifs. Et pour soutenir leur argument, ils ont donné la liste des pays sanctionnés lourdement pour ne pas avoir pu organiser dans les temps une CAN (Madagascar, Kenya, Maroc…).

A lire aussi : CAN 2019 : venu pour le stage, un joueur Guinéen attaqué et dépouillé par des bandits

Pour leur part, les avocats de la CAF ont battu en brèche chaque point soulevé par la partie comorienne dans leur plaidoiries ils ont ainsi expliqué que l’organisation continentale n’avait pas retiré la CAN au Cameroun mais qu’il s’agissait d’un simple glissement de deux ans, l’organisation de la CAN 2021 étant attribué aux camerounais. Dans leur explication, ils ont fait savoir que les Comores n’ont pas usé de tous les recours en interne instauré par la CAF. Ce qu’ont rejeté les avocats de la partie adverse qui ont rappelé devant les arbitres tous les courriers sans suite à eux adressés par les cœlacanthes. « Seriez-vous prêt à participer à la CAN ? », a-t-il été demandé aux dirigeants des Comores qui ont répondu par l’affirmative : « Nous sommes en stage dès lundi et nous avons un match amical contre la Côte d’Ivoire le 7 à Boulogne-sur-Mer ». Les juges ont assuré qu’ils rendraient très vite leur décision.

Le Bénin grand gagnant?

S’il est difficile de dire de quel côté va se pencher la balance, un fait non moins important mérite d’être souligné. En effet, sur les trois juges présents à l’audience,  le TAS choisit le président, la partie appelante (les Comores) et la partie incriminée (la CAF) choisissent chacun un arbitre. Or le Cameroun, principal concerné n’était même pas représenté. Soulignons que si la CAF est sanctionnée, elle serait obligée de revenir sur sa décision. Ce qui signifie que le Cameroun sera disqualifié de la CAN et les Comores repêchés. Ce qui serait très bénéfique pour l’équipe béninoise logée dans le groupe F au côté des Lions indomptables mais aussi du Ghana et de la Guinée-Bissau. Le groupe F serait donc totalement reconstitué avec le Bénin, le Ghana et les Comores. Les Ecureuils du Bénin pourraient alors prétendre au deuxième place du groupe car si les Blacks Stars sont un cran au dessus, le Bénin viendrait sans doute à bout des Guinéens et des comoriens, ce qui leur serait très difficile devant le Cameroun. Les statistiques le prouvent d’ailleurs. De leur histoire, les “Cœlacanthes” du Comores n’ont jamais participé à une phase finale de la CAN, toujours recalé en éliminatoire. Pour ce qui est des Bissau-guinéens, c’est leur deuxième participation à la compétition.

Tout se décidera donc cette semaine. En attendant, le Bénin est en union de prière avec le peuple comorien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page