La sortie médiatique du président du parti Restaurer l’Espoir (RE) Candide Azannaï n’a visiblement pas plu au président du groupe parlementaire Bloc Républicain Jean-Michel Abimbola. Ce dernier estime que l’opposition doit regarder la réalité en face et saisir la main tendue du chef de l’Etat.
Au cours de la conférence de presse tenue jeudi au siège du parti Restaurer l’Espoir (RE) à Cotonou, l’ancien ministre de la défense Candide Azannaï a déclaré que les députés de la huitième législature se sont laissés aller au vent du pouvoir de la rupture en créant un vide juridique. Dans son intervention, le président de Restaurer l’Espoir a expliqué qu’il n’y a jamais eu de huitième législature. « On ne saurait parler d’une huitième législature et tous ces députés qui perçoivent actuellement des indemnités doivent savoir qu’ils sont en train de boire du sang des manifestants qui ont perdu leur vie à l’occasion de cette parodie », avait-il affirmé lors de sa conférence de presse.
Des déclarations aussitôt recadrés par le député Jean-Michel Abimbola. En effet, sur Frisson Radio, le président du groupe parlementaire Bloc Républicain a tiré à boulet rouge sur les propos tenus par l’ancien député. A ses dires, la huitième législature est légitime et légale et il ne saurait y avoir une quelconque révocation. « Les élections sont déjà passées, il n’est plus question de réorganiser une quelconque élection. Il faut qu’ils saisissent la main tendue du chef de l’État et pensent à se conformer aux nouveaux textes afin de participer aux prochains scrutins. Ils sont obligés de composer avec la nouvelle Assemblée. Nous avons été légalement élu et personne ne peut la contester » a fait savoir le député du bloc républicain.
Ainsi, pour Jean-Michel Abimbola, l’opposition doit plutôt concentrer ses énergies sur les élections à venir en se mettant en règle vis-à-vis des textes électoraux. Pour le membre fondateur du Bloc Républicain, la législature actuelle ira à son terme et l’opposition ne pourra que s’y faire. Il les invite donc à saisir la main tendue du chef de l’Etat et à se préparer pour les élections futures.
