En Haïti, une scène peu ordinaire défraie la chronique. Quatre sénateurs d’opposition ont saccagé jeudi 30 mai la salle de séance du sénat.
Cette fois-ci, ce ne sont pas des hors la loi qui ont fait le sale job, mais plutôt des élus du peuple haïtiens qui ont saccagé la salle d’audience de l’institution dans la capitale Port-au-Prince. En effet, selon les informations de Alter Presse, ce geste symbolique qui paralyse encore l’installation du nouveau gouvernement, sert à empêcher pour une troisième fois, la ratification de la politique générale de l’Etat qui sera présentée par le Premier ministre Jean Michel Lapin. Ces mauvaises images des élus Nènèl Cassy, Antonio Chéramy, Evalière Beauplan et Ricard Pierre témoignent non seulement de la fragilité du pouvoir mais aussi de celle des institutions du pays.
Selon une circulaire du secrétariat du sénat, les forces de l’ordre de la Police nationale d’Haïti seront appelées en support, par le président du sénat pour sécuriser l’environnement externe du parlement, avait précisé la circulaire du secrétariat du sénat. Il y a quelques jours, le chef du gouvernement Jean Michel Lapin avait complété son cabinet ministériel composé maintenant de 18 ministres sans cumul de postes comme l’exigeaient les sénateurs de l’opposition. Ces derniers avaient aussi demandé le retrait, du cabinet ministériel, des personnalités ayant fait partie du gouvernement de Jean Henry Céant, une exigence non prise en compte dans la nouvelle composition du cabinet. Dans le camp de la majorité, il n’est pas question de céder aux chantages des opposants.