Dans une correspondance en date du 12 juin 2019, l’ancien député Guy Mitokpè a notifié au juge d’instruction de première instance de Cotonou chargé du dossier « COTO/2019RP/02285-CAB4/2019/41 » dans le cadre des violents incidents survenus les 1er et 2 mai à Cadjèhoun sa disponibilité à être écouté.
L’ancien député Guy Mitokpè dit être enfin disponible à se présenter devant le tribunal du 4è cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Cotonou. En effet, dans une correspondance adressée au juge d’instruction, le secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir (RE) a fait part des conditions dans lesquelles il a reçu sa convocation et les raisons qui justifient son absence l’autre fois. « J’étais indisponible au moment où j’ai reçu un appel téléphonique le 6 juin me disant que j’ai un courrier à retirer si ma mémoire est bonne, à la brigade criminelle », explique l’élu du peuple. Pour « des contraintes indépendantes » de sa volonté, il a demandé à son avocat, Me Renaud Agbodjo de le représenter. « J’ai alors sollicité son assistance à l’effet de vous faire part de mon indisponibilité, de prendre les initiatives y conséquents en mon nom, de m’en informer afin qu’à votre convenance, je puisse me présenter à votre cabinet », a fait savoir Guy Mitokpè au juge Aubert Kodjo.
Pour rappel, le vendredi 7 mai dernier, Guy Mitokpè était convoqué par le juge de première instance de Cotonou dans le cadre des violents incidents survenus les 1 er et 2 mai à Cadjèhoun. Mais l’homme s’y était abstenu invitant son avocat à le représenter. Dans la soirée, plusieurs informations ont circulé sur les réseaux sociaux faisant état de ce que le secrétaire général du RE se serait exilé du côté du Togo. Chose qui s’est avérée fausse puisque le concerné est bel et bien au Bénin et s’était même affiché au côté de son mentor lundi dernier lors de la conférence de presse animée par l’ancien ministre Candide Azannaï. Hier, il a posté un message laconique sur sa page Facebook indiquant que «(…) comme un roseau, nous (opposition, ndlr) défendons une cause juste, nous défendons une nation noble, nous défendons des valeurs et des principes. (…) Il n’y a donc aucune raison d’avoir peur ». Voilà qui montre clairement que l’ancien élu du peuple n’est pas prêt d’arrêter la lutte.