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Crise politique au Bénin: les sages de Savè reçus en audience par le président Talon

Des sages de la ville de Savè reçus par Patrice Talon Crédit photo: Présidence de la République

Le président de la République Patrice Talon a reçu vendredi au palais de la Marina, une délégation des cadres et notables de la ville de Savè. Au menu des échanges, les violences postélectorales et la recherche d’une solution pacifique pour une sortie définitive de crise.

Le ballet de délégation de cadres et notables de certaines villes du Bénin au cabinet présidentiel bat son plein. Après l’audience accordée jeudi 20 juin aux cadres et notables de Tchaourou, le chef de l’Etat a reçu dans la soirée du vendredi 21 juin, un cortège de sage de Savè conduit par le roi ADETUTU ONISHABE.

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D’entrée, les sages de Savè ont remercié le chef de l’Etat pour leur avoir accordé cette audience malgré son emploi du temps chargé puis ensuite, ils ont exposé le sujet de leur préoccupation. Dans leur déclaration lue par leur porte-parole, le roi ADETUTU ONISHABE, ils ont eu «une pensée particulière pour les vaillants éléments des forces de l’ordre et de la défense pour leur sens élevé du devoir et le professionnalisme dont ils ont fait preuve tout au long de ces malheureux incidents». Pour le roi de Savè, ces incidents sont «regrettables à tout point de vue» car ils constituent «une violation de l’idéal de paix hérité de nos ancêtres …».

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Pour sa part, le président Talon tout en félicitant la délégation dans sa démarche de décrispation de la tension sociale qui prévaut dans le pays leur a confié qu’il regrette que certains sages de nos villes et campagnes aient donné leur caution à ces déchaînements de violences constatés à Tchaourou et Savè la semaine dernière. Pour lui, «le rôle des autorités morales, traditionnelles ou politiques, est de ne jamais attiser, fouetter cet instinct quand il se réveille». A ses dires, les présumés auteurs des actes de vandalismes des 28, 1 er et 2 mai ne sont pas les damnés de la nation mais comme pour toute République sérieuse, il y a des règles qu’il ne faut pas transgresser. «(…) il n’y a pas de décharge pour l’enfant gâté, insoumis. Il reste toujours de la famille» mais «la vie de la République requiert la mise en place de structures pour instaurer la sécurité, prévenir et punir les mauvaises actions pour une vie harmonieuse. Quand on sanctionne, ce n’est pas pour rejeter l’auteur des mauvaises actions, mais améliorer les conditions de vie harmonieuse dans  la société», a-t-il dit. Mais pour l’heure, poursuivra-t-il, « le plus important (…) c’est d’œuvrer à gommer très vite ce qui s’est passé ».

Le plus important pour lui, c’est que «le peuple béninois puisse collectivement et globalement pardonner tout et à tous ceux qui ont organisé ce qui est arrivé». «Que le peuple nous pardonne tous. Que la nation nous pardonne tous» a-t-il dit, prenant l’engagement  d’être le porte-parole de la délégation pour demander pardon à tout le peuple béninois, aux victimes, aux personnes blessées ainsi qu’aux personnes décédées ou celles qui ont perdu leurs biens dans les violents incidents survenus dans le pays depuis l’organisation tant décrié du scrutin législatif du 28 avril dernier. Confiant à l’assistance qu’il est « déjà dans le pardon », il invite « les victimes à pardonner » car c’est en faisant ainsi que la paix, la quiétude et le vivre ensemble peuvent à nouveau régner dans le pays, à l’en croire.

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Remerciant le chef de l’Etat pour ses échanges fructueux, la délégation a promis au chef de l’exécutif d’œuvrer par tous les moyens nécessaires pour que de telles situations ne se reproduisent plus à l’avenir. Ils ont pour finir, garanti au numéro 1 béninois leur soutien et celui de tous les chefs et leaders traditionnels pour la réussite de son fin de mandat car «c’est Dieu qui choisit le chef et qu’on doit le soutenir», ont-ils dit. « Le Bénin a besoin d’une union sacrée autour du Programme d’action du Gouvernement ainsi qu’autour des réformes majeures qu’il appelle. (…) Notre pays a besoin d’un peu de rigueur. On dit que vous êtes trop dur mais c’est un passage nécessaire», ont-ils indiqué

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