Sous sanction depuis 2017, la fédération malienne de football risque une suspension de la Fifa à quelques jours du démarrage de la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Egypte 2019.
La FIFA n’entend pas fermer les yeux sur l’ingérence du pouvoir dans les affaires du football Malien. Depuis mars 2017, la FIFA a sanctionné la Fémafoot pour l’ingérence politique suite à la crise survenue dans le comité exécutif de la fédération. En effet, après sa suspension, le Mali avait mis la gestion de son football sous le contrôle d’un comité de normalisation qui jusque-là n’a pas réussi à rédiger de nouveaux textes pour sortir le football du pays de cette crise qui a mis aux arrêts le championnat du pays.
En attente de l’Assemblée générale du 15 juin, l’instance mondiale du football a mis en garde les autorités maliennes si une issue n’est pas trouvée dans l’immédiat. De passage à Bamako le samedi 8 juin, le directeur des associations membres de l’Afrique et des Caraïbes à la Fifa, Véron Mosenga-Omba a rencontré le Premier ministre malien Boubou Cissé. A l’occasion de cette rencontre, il a transmis un message assez virulent. « Gianni Infantino est clair : la Fifa a été et reste aux côtés du football malien qui a un potentiel incroyable, mais ce dernier court le risque d’une suspension au niveau de la Fifa (…) si l’assemblée générale du 15 juin prochain est sabotée », annonce Véron Mosenga-Omba dans un tweet, avant d’ajouter qu’Infantino « ne permettra pas que deux ou cinq personnes prennent le football malien en otage ». Des propos très peu optimistes pour les aigles maliens qui démarrent la prochaine CAN dans quelques jours.
La grande question demeure autour du remplaçant des aigles si éventuellement la FIFA entérinait sa décision à 10 jours du démarrage effectif du tournoi continental qui se jouera pour la première fois à 24 équipes. Pour l’heure, les résolutions du 15 juin sont attendues du côté de Zurich pour décider de l’avenir du foot malien trempé dans la crise depuis des années.