Fermer

Bénin-Violences postélectorales : «ce qui nous arrive sont des choses qui arrivent », Patrice Talon

Patrice Talon, président de la République du Bénin

Face aux cadres et aux têtes couronnées de la ville de Tchaourou jeudi 20 juin 2019 au palais de la Marina, le président de la République Patrice Talon a pris l’engagement d’être le porte-parole de la délégation pour demander pardon à tout le peuple béninois pour tout ce qui s’est passé depuis le 28 avril, jour du scrutin législatif. Il a laissé entendre qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir  pour ramener la paix et la quiétude dans le pays.

Une délégation des cadres et notable de Tchaourou conduite par le roi de la localité et l’ancien ministre Théophile Worou était reçu en audience jeudi par le chef de l’Etat. Cette rencontre fait suite aux violents incidents survenus dans cette région du nord du Bénin et qui ont causé des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. D’entrée, le président Talon a félicité ses hôtes pour toutes les démarches qu’ils ont entreprises pour le retour de la paix et de la quiétude dans le pays. Pour lui, «ce qui nous arrive sont des choses qui arrivent et la grandeur de l’homme c’est d’être capable de dépasser les évènements les plus difficiles et de pouvoir se retrouver, se parler pour continuer de vivre ensemble en harmonie».

Déplorant les événements malheureux qui se sont produits à Tchaourou la semaine dernière, le locataire de la Marina a confié qu’il a été «très en colère contre les personnalités, les cadres, les responsables de cette belle cité qu’est Tchaourou, qui pour certains ont laissé faire, d’autres ont été instigateurs». Selon lui, «Ce qu’il s’est passé à Tchaourou ne ressemble pas à nos enfants (les enfants du Bénin, ndlr) ». Cependant, «Au-delà de la colère, j’en ai éprouvé de la honte, de la souffrance», a-t-il affirmé.

Mais quoi qu’on dise quoi qu’on éprouve, le mal est déjà fait. L’importance pour l’heure n’est donc pas de savoir qui a raison ou qui a tort mais de trouver comment faire pour ne plus en revivre une telle scène puis qu’après tout, «Nous sommes des frères et sœurs. On peut se tromper c’est possible, on peut mal faire des choses c’est possible et celui qui juge peut aussi se tromper », a indiqué le chef de l’exécutif.

A lire aussi : Bénin: «Il ne m’est jamais venu à l’esprit de causer du tort à Yayi Boni», Patrice Talon

Pour ce qui est de la clémence sollicitée par les membres de la délégation pour «ceux qui sont dans la détresse», le président TALON a fait remarquer que «c’est au peuple béninois que doit s’adresser ce message. Que nous (les acteurs politiques) devons être capables de demander pardon au peuple ».Cette clémence est d’abord à l’endroit des présumées auteurs de ces déchaînements de violence, «de ceux qui sont en tort, de ceux qui se reprochent quelque chose ou qui ont mal fait quelque chose à tort ou à raison parce qu’il est en détresse», a-t-il ajouté.

Celui qui est en détresse et qui a mal agi, a-t-il expliqué, va demander la clémence pour sa mauvaise action et non pour sa détresse. Il a pour finir, appelé l’ensemble de la classe politique, la société civile et tout le peuple béninois à œuvrer pour le rétablissement de la paix, de la quiétude et le vivre ensemble. « Je voudrais, demain, venir à Tchaourou et manger chez n’importe qui.(…) Le Bénin est éternel, Tchaourou est éternel, ce sont les hommes qui passent», a-t-il conclu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page