Après plusieurs jours de contestations à Tchaourou et à Savè le calme est enfin revenu après médiation sous l’égide de trois médiateurs mandatés par le président Talon. Les manifestants qui ont recouru aux armes artisanales ont promis déposer les armes mais ils ont posé des conditions préalables.
Depuis hier lundi, un calme apparent règne dans la ville de Tchaourou. Pas plus tard que la semaine dernière, cette localité du nord du Bénin a été le théâtre d’un incident d’une extrême violence où on a déploré au moins un mort et plusieurs blessés graves sans compter d’importants dégâts matériels. Même si le calme est revenu surtout avec la détermination de la police Républicaine aidée par l’armée, les tensions ne sont pas pour autant retombées.
C’est justement pour couper l’herbe sous les pieds de cette crise sociale que le président de la République Patrice Talon a dépêché trois médiateurs, tous originaire de ladite localité pour échanger avec les populations et ramener la paix dans cette ville. Joint au téléphone par Radio France International (RFI), Ishola Bio, l’un des trois médiateurs, a expliqué que leur mission est avant tout d’aider à retrouver la paix. Ce qui les a donc amenés à entreprendre un marathon d’échange avec tous les protagonistes de la crise, du commandant chargé des opérations du commandement à Tchaourou ainsi jusqu’au roi, dignitaires en passant par les jeunes et les chasseurs.
A lire aussi :Bénin: Nourou Dine Saka Saleh, « l’opposant tchigan » a encore parlé
Des revendications et des engagements ont été pris de part et d’autres. Les chasseurs ont d’ailleurs posé deux conditions pour enterrer définitivement la hache de guerre. Primo, que tous ceux qui ont été arrêtés, soient relâchés. Secundo, que la levée du dispositif sécuritaire installé au domicile de l’ancien président, Boni Yayi soit effective. Tout en invitant les médiateurs et leur mandataire à jouer leur rôle, le représentant des chasseurs a promis à ses conviés que de son côté, « il va essayer de convaincre ses collègues chasseurs de laisser tomber les armes, et … d’explorer la voie politique pour régler les problèmes ».
