La situation tendue à Savè et Tchaourou a fait réagir les autorités ce vendredi 14 au soir. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a dans un communiqué, fait le bilan et rassuré les populations quant aux dispositions prises pour faire respecter la loi. L’opposition de son côté est sortie de ses gongs.
La situation délétère dans la commune de Tchaourou et Savè est désormais sous contrôle à en croire l’autorité ministérielle Sacca Lafia. Dans un communiqué publié dans la soirée de ce vendredi, le ministre n’a pas manqué de pointer du doigt les causes de ces mouvements. Pour lui, l’arrestation d’un présumé fauteur de troubles dans les manifestations du 1er et 2 mai est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Après quelques jours de troubles, les forces de défense et de sécurité sont venues à bout de ces individus malintentionnés. « La situation était sous contrôle avec un retour progressif au calme » a estimé le ministre avant de rappeler que force doit rester à la loi.
Cette sortie de Sacca Lafia n’a pas reçu l’assentiment de l’opposition. Elle a dans un premier temps condamné les violences avant de culpabiliser le régime en place. Dans un communiqué, le parti FCBE de l’ancien président Boni Yayi a demandé au président Talon de « cesser de tirer à balles réelles sur les populations aux mains nues ». Le parti interroge : comment le président de la République « peut-il dans ses conditions prétendre organiser des débats francs et directs avec les acteurs politiques ? » Le parti Restaurer l’espoir de Candide Azannaï, ancien ministre de la défense de Talon a dénoncé dans un communiqué, « l’usage excessif de la force contre les populations ». Cette situation vient à nouveau compliquer la crise socio-politique qui secoue le pays au lendemain des élections législatives controversées auxquelles l’opposition n’a pas pris part.