Murer dans un silence inhabituel depuis quelques semaines, l’ancienne présidente de la Renaissance du Bénin (RB) Rosine Vieyra Soglo est sorti de son mutisme et a donné sa lecture des violents incidents survenus à Tchaourou la semaine dernière. L’ancienne députée estime que c’est un problème essentiellement politique.
Pour Rosine Vieyra Soglo, les sanglants affrontements entre forces de l’ordre et populations à Tchaourou n’est que le prolongement de la crise politique. Une crise née de l’exclusion des partis politiques surtout de l’opposition aux élections législatives d’avril dernier. Selon l’ancienne doyenne d’âge du parlement, ceux à quoi ont assisté les habitants de Tchaourou est un problème purement politique. Ces incidents n’ont rien à voir avec « l’ethnie, ni avec les Nagos, ni avec les Fons », a indiqué l’ancienne première dame.
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Pour l’épouse de l’ancien président Nicéphore Soglo, la revendication des chasseurs qui exigent entre autre la levée du dispositif sécuritaire installé au domicile de l’ancien président Boni Yayi est tout à fait normal pour quelqu’un qui sait que les populations de cette région du pays ont toujours priorisé les liens de sang. Cependant, elle estime que la violence ne peut être la solution à ce problème essentiellement politique. A ses dires, seul un dialogue franc sans ruse où seront impliqués tous les acteurs concernés peut nous faire sortir de cette crise qui ne fait que s’enliser de jour en jour. « Si on veut (s’en sortir), jouons cartes sur table, comme des adultes. Ce que nous sommes en train de faire c’est triste et c’est dommage », a confié Rosine Vieyra Soglo dans un entretien exclusif accordé à radio Soleil FM.