La crise politique qui secoue le Bénin depuis plusieurs semaines est loin de connaitre son épilogue tant les différents acteurs concernés refusent d’accorder leur violon pour une sortie de cette crise. Si dans le camp de la mouvance au pouvoir, on prône le dialogue comme la solution à cette situation, pour l’opposition par contre, il faut tout raser et recommencer.
C’est en tout cas l’avis du porte-parole de l’Union Sociale Libérale (USL) Donklam Abalo. En effet, sur l’émission 100% Bénin de SIKKA TV, le membre fondateur du parti de Sébastien Ajavon a remis en cause la légitimité de l’Assemblée nationale. Selon lui, ce serait la mort programmée de l’opposition, que de reconnaître l’assemblée.
Pour lui, le président Talon peut décider de reporter les élections communales de 2020 pour les coupler avec celles de 2021 puisque les institutions qui pourraient l’y contraindre sont toutes dévouées à sa cause. « il y a une jurisprudence en la matière et par le passé on a reporté les élections municipales, le président de la République se retrouve en droit de dire, je reporte les municipales pour 2021 ». Aux dires de l’ancien journaliste de SIKKA TV, le numéro 1 béninois peut évoquer des raisons économiques pour calquer les municipales sur la présidentielle.
A lire aussi : Bénin-Crise politique : pas question d’un dialogue dans un contexte de confusion, pour Guy Mitokpè
Pour ce qui est du toilettage des deux lois sur la réforme du système partisan (code électoral et charte des partis politiques) souhaité par le chantre du nouveau départ, le porte-parole de l’USL pense que l’Assemblée nationale issus tous de la mouvance au pouvoir, pourrait mettre dans le nouveau code, « une disposition pour exclure encore une fois l’opposition ». « Laisser donc cette Assemblée (nationale) passer serait la mort de la démocratie et de l’opposition », a laissé entendre l’invité de 100% Bénin.